dimanche 14 juin 2009

Et maintenant...?

Du spectacle! Oh oui! Du spectacle!
Donnez nous encore du Dany le vert, du Bayrou le rageux et du Barnier le sage !...
Une semaine pile après les résultats des élections européennes que reste-t'il de cette campagne?

Surement quelques petites phrases et notamment des attaques personnelles... Mais rien sur le fond! Rien sur les problèmes quotidiens des européens!

Pourquoi? Pourquoi cette campagne n'a pas été l'occasion d'un grand débat sur la possiblité ou non de mettre en place un SMIC européen? Comment une campagne peut-elle être menée en pleine crise sociale sans que chaque candidat explique sa conception des services publics et sa manière de les protéger? Pourquoi une campagne se joue t'elle plus sur un film passé l'avant veille de l'élection que sur une réflexion autours d'une harmonisation fiscale de l'Impôt sur les Sociétés?

La réponse est pourtant simple, mais évidemment en France comme ailleurs, "plus c'est gros, plus ça passe". Le fait est qu'il est plus vendeur de parler du rififi chez les socialistes que des services d'intérêts généraux. Il est plus favorable à la droite d'occuper le champs médiatique avec des mesures sécuritaires dans nos collèges que de débattre du fond des problème et de confronter les programmes.

Nous portons évidemment notre part de responsabilité dans cette dérive de la politique mais cette élection doit être une leçon pour nous. Nous ne changeront durablement les choses qu'en parlant du fond des choses et des propositions. Nous ne gagneront les futurs combats qu'en faisant beaucoup plus marcher les relais locaux (comme lors des élections locales). Enfin nous ne gagneront les futures élections nationales qu'en provoquant un véritable mouvement citoyen.

On ne nous entends pas? On va crier!
Le PS est mort? C'est ce qu'on va voire!

jeudi 11 juin 2009

"C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore"

Quelle claque ! Les résultats de dimanche soir ont enregistré une abstention record et un PS affaiblit comme rarement.

Quatre jours après cette claque, le premier choc étant passé, une phase de réflexion doit maintenant s’ouvrir sur notre message, notre identité et nos valeurs. Elle sera longue, et sans doute avons-nous sous-estimé la crise que traversait le PS depuis 2002.

Ne le cachons pas. Aujourd’hui face au score du PSE nous sommes face à de réels doutes. Comment comprendre ce score, alors que les inégalités en France, en Europe et dans le monde continuent d’augmenter ? Comment comprendre ce résultat alors que notre modèle de société est en train de totalement consommer (ou consumer) la terre ? Comment comprendre ces voies alors que partout la droite au pouvoir bafoue les libertés et la démocratie ? Enfin comment comprendre ce score alors que le libéralisme économique a montré ses limites et qu’aujourd’hui des milliards de personnes souffrent à travers le monde ?

On ne peut le comprendre qu’en faisant notre autocritique et en cherchant de nouvelles réponses.

Aujourd’hui une seule certitude persiste : plus que jamais face à la violence économique et politique de nos sociétés, nous avons besoins d’une grande force progressiste qui porte un projet alliant liberté et égalité. Face à un système qui exploite toujours plus la terre et les humains, nous avons besoin d’un grand mouvement citoyen qui replace l’homme et l’environnement au cœur de notre modèle de société.

C’est un défi citoyen immense et le temps presse. La convergence des crises économiques, sociales, environnementales et énergétiques nous oblige à ne pas céder à la résignation mais au contraire à dédoubler de motivation car comme le disait Anatole France : « C’est en croyant aux roses qu’on les fait éclore. »

jeudi 4 juin 2009

"Les Etats Unis d'Europe"

Pour poursuivre notre débat sur l'Europe, une excellente chronique de Bernard Guetta:

Ségolène Royal a brisé un tabou et, sans doute, heureusement. En parlant, avant-hier, des « Etats-Unis d’Europe » comme de l’objectif ultime du processus d’unification européenne, elle a, d’un coup, redonné une clarté à cette entreprise si complexe qu’elle en est devenue obscure à tant d’Européens.

De crainte de passer pour de doux rêveurs, romantiques, utopistes, ignorant des réalités politiques, même les plus déterminés des partisans de l’unité de l’Europe n’osaient plus employer l’expression de Victor Hugo. On ne peut pas, disait-on, ce serait briser net un consensus qui ne sortirait de l’ambiguïté qu’à son détriment, ce serait rompre avec la Grande-Bretagne, effaroucher les Polonais, déclarer la guerre à tous les souverainistes de tous les pays membres, susciter de nouvelles querelles bien plus violentes encore que celle du traité constitutionnel.

Oui, c’est vrai. A agiter le chiffon rouge que les Etats-Unis d’Europe sont pour tant de gens, on ferait tanguer le navire européen mais que vaut-il mieux ? Ouvrir le débat, cartes sur tables, ou rester dans la confusion actuelle, dans cet entre-deux si pernicieux où l’Union européenne a déjà tellement des attributs d’un Etat fédéral mais pas la vie politique, la démocratie, les politiques et le gouvernement communs que demanderait cette Union qui ne pourra pas éternellement rester au milieu du gué ?

Tout le monde ne répondra pas de la même manière. Sans doute, les avocats de l’utopie créatrice resteront-ils minoritaires un temps, peut-être long, mais cette formulation si parlante aurait, au moins l’avantage de faire voir et préciser les deux projets qui s’opposent depuis plus d’un demi-siècle, depuis le premier des traités européens. Les uns acceptent – comment la refuser ? – l’idée de l’unité mais strictement limitée à la création d’un marché, d’une Union commerciale et monétaire n’empiétant pas sur les prérogatives des Etats. Ils sont de gauche ou de droite tandis que les autres, de droite ou de gauche également, veulent un Etat commun, oui, un Etat européen, avec un Premier ministre procédant d’une majorité parlementaire ou un président élu au suffrage universel – c’est un autre débat, plus secondaire – mais un exécutif commun procédant, dans les deux cas, du suffrage universel paneuropéen.

A tant vouloir concilier ces deux visions si diamétralement opposées, on a fini par avancer comme le voyageur égaré qui ne sait plus où ses pas le mènent, à avancer pour avancer, et les Européens ne suivent plus comme le taux d’abstention ne le montrera que trop bien dans dix jours.

Il faut que ça bouge et il ne serait pas mauvais, bien au contraire, que les souverainistes, d’un côté, disent comment concilier le marché et la monnaie uniques avec une absence de gouvernement européen et que les partisans des Etats-Unis d’Europe, de l’autre, plaident leur dossier en rappelant que des Etats unis, même ceux d’Amérique, conservent leurs institutions, leurs dirigeants, leurs propres mais n’en constituent pas moins un Etat mettant leurs forces en commun.

Bernard Guetta - France Inter - Vendredi 29 mai

lundi 1 juin 2009

lundi 18 mai 2009

Défense des services publics: une pétition et une journée d'action


En France, le concept de service public est une notion historique forte qui a évolué au cours du temps. Si l'idée date au moins du Moyen Age elle a progressivement été développée sous Louis XIV et Louis XVI avec leurs ministres respectifs (Colbert et Necker). Théorisés grace aux idées de la Révolution, notamment grâce aux théoriciens du contrat (Rousseau, Hobbes, Locke, Jurieu…) les services publics ont progressivement été déployé en France sous la III ème République et après la guerre.

Toute l’évolution des services publics au cours de l’histoire n’a eu finalement qu’un objectif : décentrer la société française du toute économique pour assurer des valeurs fondamentales du pacte républicain : la solidarité et l’égalité.

Aujourd'hui ce sont ces valeurs qui sont remises en cause. Tous les domaines sont touchés: éducation, santé, défense, trésoreries, La Poste, audiovisuel, justice, transport et l'ensemble des services publics locaux...
Aujourd'hui nous assistons a un vaste plan de démantèlement de notre patrimoine comme au profit de la seule loi du marché.

C'est tout le sens de notre combat actuel.
  • Une pétition lancée par Michel Vauzelle (Député PS et Président de la Région PACA) a déjà recueillie plus de 142 000 signatures pour l'inscription d'une charte des services publics dans notre notre norme fondamentale: la Constitution. Une telle évolution aurait pour effet de mettre une limite juridique à la casse des services publiques. Si la pétition obtient suffisament de voies cela pourrait même déboucher sur un référendum d'initiative populaire. Pour signer c'est ici
  • Le PS organise une grande journée de mobilisation consacrée aux services publics mercredi 20 mai. Plus d'info ici

mardi 12 mai 2009

HADOPI: les leçons d'un vote

Avec un hémycicle bien plus rempli qu'à l'acoutumé l'Assemblée Nationale a adopté aujourd'hui la Loi Création et Internet qui institue la HADOPI.

Au delà du désacord politique de fond que nous avons déjà développé sur ce blog, une leçon est à tirer de ce vote pour les européennes.
En effet, le parlement européen (pourtant majoritairement à droite) a voté un amendement, la semaine dernière dans le paquet télécommunication, reconnaissant l'accès à internet comme un droit fondamental et ne pouvant donc être restreint que par un juge. En votant aujourd'hui une loi qui permet de couper l'accès à internet par une simple procédure administrative, les députés de la majorités démontrent le peu d'intérêts qu'ils ont pour la démocratie européenne. En votant pour un texte conntraire au droit communautaire, la droite (qui ne supporte décidément pas qu'on ne pense pas comme elle) nie un vote démocratique.

Faut il rappeler que nous sommes à trois semaines des élections européennes !

Après les images d'une candidate hilare lorsqu'il s'agit de répondre à des sujets européens et l'absence de programme de l'UMP, cet épisode démontre encore une fois le peu d'importance que la droite accorde à l'Europe


lundi 11 mai 2009

Faites la différence!


Une fois n'est pas coutume, nous vous encourageons à vous rendre sur le site de l'UMP, sur leur page spéciale élections européennes. C'est ici.

Vous y trouverez des photos de Sarkozy et des solgans. Rien sur les services publiques, rien sur la politique économique, rien sur les droits des citoyens européens, rien sur la lutte contre le changement climatique, rien sur l'égalité en europe, rien sur la politique d'immigration, rien sur la vision de l'Europe! Sur tous ces sujets primordiaux, pas un ligne! Aussi incroyable que cela puisse paraître, le clan de la majorité n'a aucun projet, ni même programme pour l'Europe.

Il n'y a qu'a faire la différence avec le site du PS, c'est ici. Le Manifesto des socialistes est historique: les 27 pays pays européens se sont réunis autour d'un programme précis de réorientation des politiques économiques et sociales de l'Europe, avec 71 propositions concrètes. On peut notamment citer le pacte de progrès social, l'obligation d'un salaire minimum dans chaque pays, la clause de sauvegarde sociale et surtout une vraie relance coordonnée face à la crise.

Nous proposons de changer notre modèle de développement et pensons que l'Europe est le levier pertinent pour cela. En face, ils ne proposent rien!

samedi 9 mai 2009

Petit souvenir du 1er Mai

Hormis le BUG, il y avait du beau monde sur le pavé parisien le 1er Mai dernier, petit cliché d'un sympathisant anonyme ^^ , de Maud Olivier (nouvellement encartée au MJS des ulis ^^) et de quelques courageux membres de notre groupe !!

mardi 5 mai 2009

Soutien de l'entrée des Ulis dans la CAPS

Hier soir, Maud Olivier (Maire des Ulis) et David Ros (Maire d'Orsay et Vice Président de la CAPS) ont tenu une réunion publique à Bures sur l'entrée des Ulis dans la CAPS. C'est l'occasion ici pour le BUG de réaffirmer pourquoi il soutient ce projet.



Mahdi et Elisa, hier soir à la réunion. Etaient également présent Alexis et Ludo

Nous en avons déjà parlé, l'interco a vocation a devenir progressivement l'échelon de base de la démocratie locale. La question de l'interco aux Ulis est une longue histoire puisque depuis sa création la ville des Ulis a une nature intercommunale. En effet, elle a été créée sur une partie des territoires de Bures et Orsay pour des raisons purement politiques (écarter les quartiers populaires qui votent à gauche). C'est la raison pour laquelle l'entrée des Ulis dans la CAPS est et a toujours été une évidence pour des raisons géographiques, historiques et économiques.
  • D'un point de vue géographique, les Ulis forment déjà avec les villes de la CAPS un bassin de population. Les échanges culturels (espace Boris Vian), sportifs (infrastructures, piscine des Ulis...) , professionnels (plateau de Saclay, Courtaboeuf...), scolaire (Lycée de Lessouriau) entre toutes ces communes sont nombreux. Aujourd'hui les populations de Bures, Les Ulis, Orsay, Gif, Gometz, Palaiseau partagent un bassin de vie cohérent.
  • D'un point de vue historique, pour les raisons que nous avons évoquées, Orsay et Bures sont des villes orphelines des Ulis.
  • Enfin d'un point de vue économique, chacun a à gagner à l'entrée des Ulis dans la CAPS. Pour les communes de la CAPS, l'entrée des Ulis dans la CAPS c'est évidemment un énorme potentiel d'augmentation de leurs capacités d'investissement. Avec le Parc de Courtaboeuf (plus grand parc industriel d'Europe), les Ulis disposent d'une taxe professionnelle dont la base s'élève à 70 millions d'euros et le produit à 8,7 millions d'euros alors même que le taux n'est que de 12,98%. En intégrant la CAPS, une partie de la taxe pro a évidemment vocation à devenir la taxe pro unique (TPU) pour la communauté d'agglo. Pour la Ville des Ulis, la démocratie locale ne peut être pensée sans les échanges intercommunaux notamment au niveau des transports ou du traitement des ordures ménagères.
L'entrée des Ulis dans la CAPS semble donc une évidence en ce qu'elle apporte des solutions globales et cohérentes sur un bassin de vie déjà existant. Elle a l'avantage également de redonner des marges de manoeuvre à des communes qui les avaient perdues.

En jeunes citoyens engagés pour une gauche responsable, nous soutenons avec force ce projet qui représente un enjeu extrêmement important pour l'avenir de la démocratie locale.

lundi 27 avril 2009

Le 1er mai: dans la rue avec les socialistes!

peines plancher, ministère de l'imigration et de l'identité nationale, étouffement des collectivités locales, loi LRU, privatisation progressive de l'hôpital public, réforme de la carte hospitalière, réforme de la carte judiciaire, suppression de la carte scolaire, immigration: politique du chiffre, insertion du FCTVA dans l'enveloppe normée des collectivités locales, explosion de la machine carcérale, politique du tout sécuritaire, autonomie financière des universités, nomination des présidents de France Télé et Radio France, Frédéric Lefebvre, connivence avec les médias, restriction des libertés, bouclier fiscal, paquet fiscal, tests ADN, 180% d'augmentation pour le président, réal politique sans retenue, Rétention de sureté, non respect de la constitution et du conseil constitutionnel, augmentation des inégalités, plan de relance inexistant, inexistance du ministère de l'environnement, suppression des RASED, réduction du nombre d'enseignants, réforme du statut des enseignants chercheurs, restriction du droit de grève, démentellement du service public, dérèglementation du droit du travail, suppression déguisée de l'ISF, suppression déguisée des départements, fichier edvige, ouverture du recours à l'utilisation des contrats de partenariats public privé, non respect du conseil constitutionnel, suppression progressive de tous les contre-pouvoirs, inégalité du temps de parole, travail de dimanche, franchises médicales, heures supplémentaires, casse de la fonction publique, déficit des retraites, laïcité remise en cause, baisse des subventions aux associations

...

Des millions de concitoyens qui souffrent

...

Un autre modèle de développement est possibl
e


Face à des pouvoirs institutionnels muselés, le 1er mai, c'est le pouvoir la rue que nous feront entendre !!

mercredi 22 avril 2009

Reconstruire le rêve européen: votons PSE


Voilà, la campagne pour les élections européennes du 7 juin prochain a commencé. Le premier objectif pour le BUG qui souhaite participer activement à cette campagne, est d’inciter les gens à voter. En effet, on annonce aujourd’hui une participation de tout juste 30% à ces élections pourtant fondamentales. Et pour cause, l’Europe aujourd’hui ne fait plus rêver. Le formidable élan qui a poussé les Etats européens, prenant conscience de leur fragilité face à l'atrocité, à se réunir autours d'un projet de développement commun s'est peu à peu dissipé pour aujourd'hui quasiment disparaître… Aujourd’hui, en tant que citoyens nous ne percevons pas ce que l’Europe peut nous apporter dans notre vie de tous les jours.

  • Les référendums nationaux rejetant le model actuel de construction de l'Europe se succèdent.
  • Les élections européennes enregistrent des taux de participations de plus en plus faibles.
  • Nos dirigeants nationaux adoptent une attitude schizophrène face à l'Europe: Ils ne participent pas aux processus d'élaboration des textes européens et viennent ensuite dénigrer l'union et la commission pour se voir imposer ces textes.
  • L'Europe est devenue une question politique de second plan. Pire, aucun grand projet ambitieux pour l'Europe n'est porté sur le devant de la scène politique.
Non seulement l'Europe ne fait plus rêver mais elle est partout devenue un malaise pour des populations partagées entre la nécessité de poursuivre la construction de l'Europe mais ne percevant pas les intérêts de l'Europe actuelle.

Ce malaise naît d'un paradoxe insupportable:
  • 60% de nos lois sont d'origine communautaire, européenne ou conventionnelle.
  • Les institutions européennes n'ont jamais été aussi loin de nous. Ceci est du a deux raisons. D'une part l'Europe souffre assurément d'un manque de démocratie et de gros problèmes de communication. D'autre part, les populations on l'impression légitime d'avoir totalement perdu le contrôle sur la construction de leur projet commun. Résultat, les Etats se sentent déposséder d'une partie de leur souveraineté au profit de ce qui est perçu comme une grosse bureaucratie.
Bref, la panne actuelle de l'Europe est très largement dû à ce qu'elle est totalement intégrée juridiquement, elle ne l'est pas du tout politiquement. Elle s'est ainsi éloignée de sa population et a perdu son essence même: le rêve européen.

Alors, OUI ! Nous souhaitons participer à la reconstruction du rêve européen ! Nous sommes persuadés que l’Europe a un rôle fondamental à jouer dans notre vie de tous les jours. Nous voulons une politique européenne qui a pour priorité l’emploi, le logement, une relance économique concertée, la mise en place de grandes infrastructures de transports, les questions fiscales, la santé, l’éducation, la lutte contre le changement climatique, la lutte contre les discriminations…
Nous ne voulons plus d’une politique européenne axée sur la libre concurrence, la dérégulation du droit du travail, la remise en cause de notre conception du service public…

STOP LA POLITIQUE LIBERALE DE BARROSO ET SARKOZY!

OUI ! POUR DONNER UN NOUVEAU SOUFFLE A L’EUROPE ET POUR CHACUN D’ENTRE NOUS, NOUS AVONS FAIT LE CHOIX D’UNE EUROPE SOCIALE.

NOUS VOTERONS SOCIALISTE

lundi 20 avril 2009

Pascal, son pari et l'Europe

La construction Européenne est aujourd’hui manifestement en panne. La crise est à ce point profonde que si la notion même de construction semble, si pas remise en cause, tout du moins placée en interrogation. L’Europe serai aujourd’hui source de tous les maux.

C’est oublier bien vite les bienfaits de cette construction nous ne reviendrons pas ici sur l’ensemble des avantages que procure la construction Européenne nous nous bornerons à signaler, car ça l’est à nos yeux bien trop peu, que l’Europe est en train de vivre sa période de paix la plus importante de son histoire. Alors qu’une guerre ensanglantait l’Europe tous les 30 ans, ponctionnant sa jeunesse et ses richesses, aujourd’hui nous envisageons une défense commune, des frontières si ardemment défendu par le passée sont aujourd’hui ouverte. Par les liens économiques tissés les intérêts des uns sont les intérêts des autres.

Malgré cela, la construction Européenne n’est pas vierge de tout reproche il est certain qu’on la voudrait un peu plus sociale, un peu plus proche de ses ressortissants, parlant plus souvent d’une même voix coordonnant un peu mieux ses politiques, les récents plans de relance furent l’illustration de ce malaise. Mais est une raison pour la rejeter en bloc l’accuser de tous les maux ?

Faisons sur la construction européenne un pari Pascalien. Pour Pascal il s’agit de prouver l’existence de dieu et surtout de la nécessité de croire en son existence, (entendons nous bien, nous laissons à chacun ses croyances, il s’agit là uniquement de s’appuyer sur une forme de raisonnement). Pour nous, il s’agira de prouver de la nécessité de croire en la construction Européenne. Pour Pascal l’homme a tout intérêt à croire en l’existence de dieu et par conséquent se conformer aux préceptes religieux. Selon lui parier sur cette existence c’est jouer gagnant à tous les coups. En effet si l’on se conforme au dogme et que dieu existe, c’est l’assurance d’aller au paradis. Si dieu n’existe pas, cette vie de foi nous aura permit d’éviter « l’erreur et la misère » pour reprendre les terme de Pascal, en conséquence c’est aussi jouer gagnant.

A l’instar de Pascal ce raisonnement est transposable à la construction Européenne. Croyons en elle, si elle est réalisable nous aboutirons à un ensemble à un ensemble uni, que l’on pourrait appeler pour citer V. Hugo et W. Churchill, des Etats Unis d’Europe. Ensemble où les particularisme nationaux auraient été abandonnés au profit d’un intérêt commun européen, où l’ex nationalité de ses ressortissants ne serai que l’équivalant de nos origines régionales. Il s’agira aussi de s’entendre sur quelle Europe nous voulons une simple union économique renforcée, gageons dans ce cas que l’objectif est atteint. Ou pouvons nous aller jusqu‘a envisager la création d’un nouvel Etat où les prérogatives régaliennes de ses Etats membres auraient été abandonnées au profit de ce nouvel Etat. Les ex-Etats n’ayant que des compétences fédérales ou régionales sur le modèle espagnol.

Si la réalisation de cette nouvelle entité n’est qu’une utopie, notre identité, nos valeurs, nos particularismes, notre économie, nos spécificités juridiques auraient ils dipsarus? C’est peu probable, car c’est par le refus d’abandonner quelques particularismes Franco-français, Germano-allemand ou Sloveno-Slovène au profit d’un intérêt commun, que nous aurions échouer à réaliser cette construction. Il nous faut arrêter de vouloir une Europe Française ou Polonaise il faut vouloir une Europe Européenne. Sur l’économie arrêtons, il est aujourd’hui impossible d’envisager une économie purement nationale et n’en est pas plus européenne car elle est internationale. Nos spécificités juridiques c’est peut être là l’un des points les plus délicats, certains systèmes étant profondément différents les un des autres. Ceci dit dans le cadre d’un Etat fédéré rien ne nous empêcherai de maintenir ces spécificités sous forme de lois fédérales, il nous faudrait simplement nous entendre sur certains points comme les questions fiscales ou environnementales. Si malheureusement toutes ces broutilles ne sauraient être levées. Nous n’aurions pas tous perdu nous serions même assurément gagnant car comme nous l’avons vue cette constructions a apporté, apporte et apportera de multiples avantages et en premier lieu, nous n’y reviendrons jamais assez la paix.

Pour cela à l’instar de Pascal et son pari sur l’existence de dieu parions sur la possibilité d’une construction européenne, quelle soit à terme réalisable ou non nous n’avons rien a perdre et tout à gagner.

Nicolas

mercredi 8 avril 2009

Compte-rendu de la réunion de groupe du 7 février 2009

Hier soir c’était culture et économie.
Le BUG s’est réuni hier pour faire le point sur ses actions à venir, parler de la loi HADOPI et débattre des solutions aux délocalisations.
Etaient présents : Delphine, Clovis, Antonin, Ludovic, Waldine, Mahdi, Elisa, Rémy, Jean Baptiste, Alexis, Benjamin, Nicolas.


Concernant la vie et les actions de notre groupe, les deux priorités pour les semaines à venir ont été rappelées : l’entrée des Ulis dans la CAPS et la diffusion de notre tract.

Nous sommes ensuite revenus sur quelques sujets d’actualité, notamment le tremblement de terre en Italie, les dérapages contrôlés de Lepen et des black blocs à Strasboug. Nous sommes surtout revenu sur la loi création et Internet dont Jean-Baptiste nous a expliqué les fondements et les détails. Globalement le débat a porté sur trois questions :
  • La conformité de la loi avec l’article 6 Convention Européenne de sauvegarde des droits de l’Homme qui concerne le droit à un procès équitable. En effet la HADOPI (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet) attribuera des sanctions aux fraudeurs alors qu’elle n’est qu’une autorité administrative indépendante et non un tribunal. Par ailleurs les recommandations adressées à l’utilisateur ne sont susceptibles d’aucun recours parce qu’elles ne font pas grief alors même qu’elles sont la première étape vers une sanction. La Commission Européenne a pointée ces limites et si la France n’évolue pas sur ce point elle sera condamnée en cas de recours devant la CEDH.
  • Par ailleurs il a été discuté des difficultés de mise en œuvre d’une telle loi et de son coût économique. Nicolas a justement précisé que le dispositif mis en place reposait très largement sur la dissuasion. En effet, l’objectif est qu’une majorité d’utilisateurs abandonnent leurs activités dès la première mise en garde.
  • Enfin, le cœur du débat a porté sur une question plus générale qui est celui du coût de la culture. Ludovic qui a travaillé dans ce milieu nous a expliqué les lourdes problématiques qui pèsent sur le secteur culturel. Ne pouvant nous satisfaire du modèle actuel mais sans céder à l’illusion d’une culture gratuite ou à bas prix, il convient finalement de redéfinir les rapports de notre société à la culture. C’est une question vaste et complexe. Ont notamment été avancées les idées d’une redéfinition des accès à la culture et de son coût par exemple au travers d’une licence liée aux revenus.

Enfin, le principal débat a porté sur les délocalisations. Rémy nous a présenté le sujet au travers de trois questions :

  1. Pourquoi les entreprises délocalisent ?
  2. Les délocalisations mettent elles en danger l’économie ?
  3. Quelles solutions aux délocalisations ?

Cette dernière question a permis d’ouvrir un débat complexe concernant les marges de manœuvre économiques et l’échelon le plus pertinent pour lutter contre les délocalisations. S’il paraît difficile en pratique d’empêcher une délocalisation, Rémy a axé le débat autour de la nécessité de définir une grande stratégie d’investissement. Antonin a évoqué la pertinence d’une entente européenne sur ces questions. Ludovic a développé l’intérêt du retour du politique dans l’économie en particulier en rendant plus lourd et plus coûteux les délocalisations. Enfin, Clovis a accentué le débat sur une analyse macroéconomique en pointant l’intérêt pour les entreprises de repenser l’investissement à long terme et non pas à court terme tel qu’actuellement. C'est une première étape qui consiste au moins à revenir aux origines du capitalisme d’investissement et sortir du capitalisme financier. Cela passe notamment par une séparation de l’actionnariat et de la direction de l’entreprise.

vendredi 3 avril 2009

L’éducation est morte. Vive la crise !

Depuis 2003, 21000 postes en moins avec une accélération pour cette année 2009, qui devrait voir à la rentrée prochaine le départ de 12500 autres places. La baisse des effectifs est là : mais a-t-elle une raison d’être?

Il semble que l’argument selon lequel le nombre d’élèves serait en diminution ait convaincu parmi les instances législatives. Pourtant, il apparaît clairement d’après les statistiques de l’INSEE que, si les naissances ont quelque peu chuté dans les années 1992-1995, ce nombre depuis ne cesse de s’accroître. M. Darcos prévoit d’ailleurs la création d’environ 1000 postes par an dans le primaire pour y pallier. Mais parlera-t-on de rehausser le nombre de professeurs dans les collèges et lycées quand les nouvelles générations seront en âge d’y aller ? Supprimons des postes, tant qu’il est encore temps : voilà la thèse du gouvernement français. Un mot d’ordre : abaissement des coûts.

Mais peut-on vraiment parler d’économie lorsque les aides aux organismes de soutien scolaire privé, dont a été montrée l’inefficacité, atteignent 240 millions d’euros? La même somme fournie à l’enseignement public pourrait bien engendrer des résultats spectaculaires en ce qui concerne le recul de l’échec scolaire. Ce n’est plus seulement à un désengagement de l’Etat auquel on assiste, mais à une prostitution des institutions face à des entreprises privées qui ne cherchent que leur profit. L’investissement sur des logiques de court terme ne produit que des résultats ruineux en matière de développement. Est-il possible concevoir une amélioration de la productivité sans une amélioration de l’éducation au sens large, de l’apprentissage ?

La compétitivité exacerbée, l’idéal du self-made man induisent le fait que l’individu doit s’imposer par sa seule force aux dépens des autres, et de la société. Les intérêts particuliers ne peuvent créer une qualité nouvelle par le simple fait de s’additionner : l’intérêt du banquier n’est pas forcément celui du client à l’heure actuelle. Pour faire converger ces intérêts vers l’intérêt commun, qui rejaillit dans un second temps sur chaque individu, il faut anéantir le potentiel de destruction. Cela ne peut s’obtenir qu’en donnant à chacun la capacité de créer, c’est là le rôle éducatif. Si l’on n’est pas en mesure de créer, il faut effectivement se disputer les ressources préexistantes pour survivre. Mais cette définition est censée s’appliquer –en principe– à l’animal plutôt qu’à l’homme.

Rémy

mercredi 1 avril 2009

Soutien à Jean Paul Cluzel

"Indépendance des médias, liberté du journaliste, protection des sources sont trois principes de la liberté de l'information sur lesquels on ne peut transiger." Martine Aubry

Officiellement la décision n'est pas encore prise, mais tout le monde le sait: Jean Paul Cluzel actuel PDG de Radio France sera remplacé par Jean Luc Hees en mai prochain à la tête de la du groupe des radios publiques (France Inter, France Info, France Culture, France Musique France Bleu, FIP et Le Mouv').

Alors c'est décidé, le président-j'aime-pas-qu'on-pense-pas-comme-moi nommera un nouveau PDG de Radio France sous prétexte que Radio France est une entreprise publique, et niant par la même la spécificité du service public de l'information.

Comment ne pas être absolument révolté par cette volonté du président de la république de tout contrôler, y compris le service public de l’information? Cet homme est dangereux en ce qu’il n’accepte aucune critique et aucun contre-pouvoir…

C’est ça notre conception de la démocratie? On vote une fois tous les 5 ans et cela légitime toutes les atteintes aux libertés?



Le slogan de France Inter "La différence, c'est l'indépendance" a malheureusement du plomb dans l'aile.

dimanche 29 mars 2009

Abrogation du paquet fiscal

Signez pour l'abrogation du paquet fiscal: c'est ici

Par nature, la fiscalité est outil de redistribution des richesses. En tant de crise, son rôle est encore plus grand tant il apparaît que la solidarité est la solution à la sortie de crise.

C'est la raison pour laquelle la fiscalité doit redevenir une question centrale.


En tant que jeunes socialistes, nous ne pouvons accepter la fiscalité actuelle qui fait progresser les inégalités, nie notre pacte social et menace les générations futures.

En tant que jeunes socialistes, nous proposons la création d'un grand impôt sur le revenu entièrement progressif et donc plus juste.

La première étape est l'abrogation du paquet fiscal qui comprend notament le bouclier fiscal à 50%! Pour signer la pétition lancée par le PS, c'est ici

jeudi 26 mars 2009

Face à la crise, les enjeux d'une politique d’enseignement supérieur et de recherche

Les socialistes des communes de la CAPS et des Ulis
vous invitent à un débat sur le thème :

Face à la crise, les enjeux d'une politique d’enseignement supérieur et de recherche

Avec
Bertrand Monthubert
Secrétaire national du Parti Socialiste à l’enseignement supérieur et à la recherche

David Ros
Vice-président du Conseil Général de l’Essonne, chargé du développement économique, de la recherche et de l'enseignement supérieur

Lundi 30 mars à 20h30
Salle Jacques Tati à Orsay
14, avenue Saint-Laurent

Crise économique, réformes dans l’enseignement supérieur et la recherche, élections européennes en juin prochain…
Que propose le PS ?

Pour combattre efficacement la crise, il faut comme le propose le plan de relance du Parti Socialiste :
  • agir pour aujourd'hui en augmentant le pouvoir d'achat
  • agir pour demain par une politique de grands travaux et de développement des énergies propres
  • agir pour après-demain en investissant dans l'éducation et la recherche
L'Union européenne est depuis longtemps un puissant moteur pour les politiques de recherche et d'innovation. Aujourd’hui, face à la mondialisation des échanges et à la globalisation de l'économie, ce sont la recherche et l'innovation qui peuvent nous permettre de rester dans le peloton de tête.
Comment développer l'Innovation en France et en Europe ?
Quel système français de Recherche ?
Quelle organisation pour l’Enseignement Supérieur ?

Venez en débattre avec
Bertrand Monthubert et David Ros

vendredi 13 mars 2009

2 infos sur le PS

Deux infos en bref sur le PS :

- Les listes socialistes pour les élections européennes ont été globalement approuvées hier soir par 82% des adhérents du PS (estimation fournie vendredi 13 mars par le secrétariat national) avec un taux de participation d’environ 35 à 40 %, comparable à celui de 2004.

Pour l’Ile de France, la liste socialiste est donc :

1. Harlem DESIR
2. Pervenche BERES
3. Benoit HAMON
4. Monique SALIOU
5. Alain RICHARD
6. Michèle SABBAN
7. Guillaume BALLAS
8. Lucille SCHMID
9. Patrick MALIVET
10. Claire EDEY
11. Olivier FAURE
12. Adolé ANKRAH
13. Mehdi MELLOULLI

La campagne va donc bientôt pouvoir être lancée !

- Autre info : Martine AUBRY sera mercredi prochain à la fac d’Orsay. Ce serait bien si certains membres du BUG pouvaient y être aussi. Il faut cependant que l'on réfléchisse à ce que l'on peut faire à cette occasion. Tous vos commentaires et suggestions sont les bienvenus.

jeudi 12 mars 2009

Compte-rendu de la réunion de groupe du 11 mars 2009

Le BUG s’est réuni hier soir dans la salle de l’ancien restaurant de la mairie des Ulis. Étaient présents Nicolas, Alexis, Delphine, Benjamin, Elisa, Jean-Baptiste, Rémy, Clovis, Yanis, Ludovic.

Notre groupe a d’abord défini ses prochaines actions :
- La rédaction d’un tract sous forme de « portefeuille italien » comportant trois articles : le chômage des jeunes et la crise, la défense du planning familial, la politique éducative.
- Dans le cadre de la campagne européenne nous souhaitons organiser une conférence-débat sur l’UE.
Autant le dire, le programme du BUG s’annonce chargé pour les mois à venir !

Les meilleures réunions sont parfois les plus improvisées. En effet, notre réunion d’hier devait porter sur la crise, mais pour cause de maladie et de travail, Antonin et Ludovic qui devaient animer ce débat n’ont pas pu être présent. Nous avons donc discuté librement de divers sujets d’actualités. En particuliers Elisa a lancé le sujet du retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan. Ce sujet a donné lieu a une grande discussion qui a progressivement dévié sur Les Etats-Unis, Obama, l’Afghanistan… Au final un débat complexe est né de ces questions : les Droits de l’Homme et la Démocratie ont-ils vocation à être étendus aux Etats qui ne les respectent pas ou s’agit-il de valeurs occidentales qui ne peuvent être implantées partout ?

Delphine nous a ensuite parlé de la Charte Européenne de l'égalité entre les hommes et les femmes que le Conseil Général de l'Essonne vient de signer.

Nous avons enfin cloturé la réunion en évoquant notre indignation envers les 550 suppressions de postes chez Total alors même qu'avec près de 14 milliards d’euros, Total a battu l’an passé le record du plus gros bénéfice réalisé par un groupe français... En pleine crise et après une année de hausse des prix du pétrole, tout ceci est absolument écoeurant.

mardi 10 mars 2009

Edito réunion du 11 mars 2009: Comment réagir face à la crise?

Le BUG se retrouve mercredi 11 mars 2009 pour débattre autour d’une question à laquelle chacun a ses éléments de réponse à apporter : comment réagir face à la crise ?
Cette question est autant complexe qu’ambitieuse et nous en avons déjà plusieurs fois parlée. Cependant elle mérite que nous nous y arrêtions une nouvelle fois autours d’un vrai débat. En effet, en tant que jeunes engagés à gauche, nous avons la responsabilité d’apporter nos réponses à cette crise. Ceci pour deux raisons :
  • D’une part parce que la jeunesse est la tranche d’age la plus touchée par la crise. Pire, pour la jeunesse, la crise a commencé avant la crise. Depuis janvier 2008, le taux de chômage de la jeunesse n’a cessé d’augmenter. En un an, il a augmenté de 23,1% ! L’insertion professionnelle aujourd’hui passe par une succession de stage mal ou pas rémunéré, de contrats précaires et de périodes de chômage. Dans ce contexte, nos réponses à la question « comment réagir face à la crise ? » doit permettre de répondre à l’urgence sociale autant que de préparer l’avenir. Si nous ne faisons pas de propositions, en tant que jeunes socialistes qui le fera ?
  • D’autre part, disons le clairement : le contexte est grave et violent. L’ampleur de la crise financière suivi de la crise économique et sociale nous montre que notre système marche sur la tête. Il crée des inégalités, exploite la terre et les hommes et peut s’écrouler comme un château de carte. Or, il n’y a pas automaticité à ce que d’une crise comme celle là sorte le progrès. L’histoire nous l’enseigne. Nous sommes dans cet intervalle d’où peuvent sortir des solutions progressistes, des perspectives qui offrent à tous les moyens de s’épanouir, comme d’autres solutions beaucoup plus dangereuses : le retour des nationalismes, la logique du bouc émissaire, l’intolérance… Dans un intervalle comme celui-là, nous avons le devoir de prendre nos responsabilités. Parce que nous sommes jeunes et parce que nous sommes engagés à gauche nous avons la capacité de montrer un chemin proposant des transformations radicales de notre système. Qui plus que nous peut le faire ? Et si nous le faisons pas, d’autres proposeront aussi un débouché politique. Et pour des millions d’hommes et de femmes qui souffrent de la crise, le choix se tournera alors vers les extrêmes…
Voilà pourquoi nous avons la responsabilité de porter ce débat et d’apporter nos solutions à cette crise.

A demain

jeudi 5 mars 2009

Obama, Sarkozy : deux orientations radicalement différentes face à la crise

Les premières mesures prises par un chef d’Etat ou de gouvernement lors de son arrivé au pouvoir ont un sens. Elles sont un signal fort lancé aux citoyens et aux autres Etats de l’orientation que l’on souhaite prendre. On se souvient que souhaitant créer un choc de confiance, Nicolas Sarkozy avait décidé de débuter son mandat par l’adoption du paquet fiscal comprenant notamment le bouclier fiscal à 50%. De fait, le ton était donné, Sarkozy est un libéral et entendait bien le montrer.

Un mois et demi après son investiture, Barack Obama prononçait il y a une semaine son premier discours en tant que Président devant le congrès. En vérité, dans ce discours il n’y avait pas d’annonce spectaculaire, pas plus en politique intérieure qu’en politique étrangère. Cependant, sur le plan des symboles, ce discours est d’une richesse exceptionnelle.

Un mois et demi après sa prise de fonction, après avoir, en un mois et demi, fait adopter un plan de relance de plus de 700 milliards de dollars, proscrit la torture autorisée par son prédécesseur, tendu la main à l’Iran, programmé la fermeture de Guantanamo, prévu un plan de sortie d’Irak et d’Afghanistan et envoyé son représentant spécial sonder Israéliens et Palestiniens, Barack Obama a dans ce discours pris de grandes orientations budgétaires et explicité la réponse des Etats-Unis à la crise. Souhaitant prendre la crise à contre-pied de ses origines, Barack Obama a demandé à ses compatriotes de voir leurs erreurs passées, individuelles et collectives, de comprendre l’origine de la crise qui les frappent afin de pouvoir la surmonter.

En effet, pour le président Américain la crise a une origine : un système économique et des politiques qui ont préféré les « gains à court terme que la prospérité à long terme » l’œil sur le prochain trimestre ou la prochaine élection.
Tirant les leçons de ce constat Barack Obama a précisé quelles étaient aujourd’hui les priorités : il faut maintenant « investir », par la dépense budgétaire dans trois domaines « absolument fondamentaux pour le futur » : l’énergie, la santé et l’éducation, les trois priorités – trois, pas une de plus – auxquelles est consacré le budget qu’il a présenté.

La situation eux Etats-Unis n’est évidemment pas la même qu’en France. Mais de fait, alors que le gouvernement français n’a toujours pas pris en compte l’ampleur de la crise et ne s’est toujours pas doté d’un plan de relance efficace, alors qu'est organisé le démentellement des services publics (notamment l'éducation et la santé...), on ne peut s’empêcher de constater qu’entre Sarkozy et Obama nous sommes face à deux orientations radicalement différentes face à la crise.
PS: Je vous conseille de lire la chronique de Bernard Guetta sur France Inter du 26 février 2009, dont cet article est inspiré, que vous trouverez ici.

lundi 2 mars 2009

Conférence-débat à Evry: quelles solutions à la crise?


Au mois d’octobre 2008, la une du Monde Diplomatique lançait : « Lorsque Wall Street est devenue socialiste ». La crise qui dure depuis plusieurs mois bouscule de nombreux dogmes libéraux. Force est de constater que plusieurs mesures qui paraissaient inenvisageables il y a seulement quatre mois, sont clairement reconsidérées aujourd’hui par tous les gouvernements. Pour cause, chaque pays propose ses propres solutions à la crise : nationalisation des banques, relance par la consommation, relance par l’investissement etc. Mais alors que ces plans de relances se succèdent, ils n’obéissent à aucune cohésion et aucune cohérence. Les gouvernements sont aujourd’hui déroutés, et leurs plans manquent de facto de visibilité. Aussi plusieurs questions restent en suspend. S’est-on vraiment donné les moyens de contrôler la destination de l’argent versé ? On peut en effet se demander si l’injection de quelques 1800 milliards d’euros dans le système bancaire, par les Etats de l’Eurogroupe, permet de répondre et de prévenir la crise économique et sociale, qui est toujours devant nous. Car la crise est bien structurelle et non conjoncturelle. Elle révèle que notre société est en proie depuis trop d’années à un ultralibéralisme, manifesté par une prise d’otage du monde par la finance. Mais cela pose surtout la question de la finalité de ces plans de relances : S’agit-il simplement de relancer la machine économique libérale ? L’Etat n’a-t-il vocation qu’à être le pompier d’une société de marché, ou doit-il se montrer plus interventionniste à l’avenir ? La crise ne doit-elle pas nous amener à repenser le système capitaliste et libéral ? Pour conclure, quelles solutions à la crise à court, moyen et long terme ?


Pour tenter de répondre à ces questions le Mouvement des Jeunes Socialistes organise un conférence débat à Evry, salle Bexley le lundi 9 mars autours de la thématique: "Quelles solutions à la crise?"

vendredi 27 février 2009

Le rapport du comité Balladur

La grande révolution du politique ces trente dernières années c’est la révolution du territoire. En effet, avec la décentralisation de 1982 le territoire du politique a progressivement évolué pour être aujourd’hui partagé entre plusieurs structures qui ont chacune leur logique propre. Cette évolution s’est faite par étapes successives.

Aujourd’hui, plus que jamais, face à une concentration des pouvoirs au niveau central les collectivités locales on un rôle fondamental à jouer. Pire ! Face à un Etat qui se désengage et n’assure même plus ses missions régaliennes (santé, justice, éducation…) les collectivités locales doivent panser les coups de couteaux qui sont donnés dans le service public.

La question est alors de savoir si avec les moyens dont elles bénéficient les collectivités locales peuvent assumer ce rôle ? Rien n’est moins sur. En effet chacun aujourd’hui s’accorde à reconnaître que la situation actuelle n’est pas satisfaisante. Du fait de son évolution par étape la décentralisation souffre aujourd’hui d’une confusion dans la répartition des compétences, d’une absence de netteté dans la répartition des moyens. Il en résulte de multiples inconvénients : lourdeur des procédures, aggravation des coûts…
Dans ce sens, nous ne pouvons qu’approuver la décision de Sarkozy de lancer une vaste réforme des collectivités locales. Cette réforme demandée de nombreuses années par tous les acteurs locaux nous concerne tous. Il s’agit notamment de la question de l’avenir des services publics locaux, de l’activité économique, des impôts locaux…

L’ambition de cette réforme est grande. C’est la raison pour laquelle à gauche, comme à droite, chacun a son avis sur la question. Suppression des départements, développement de l’intercommunalité, diviser le nombre de régions par deux… Toutes les solutions ont été étudiées par le comité Balladur. Au final, le scénario proposé se fonde sur 20 propositions. Globalement, personnellement, je trouve ce rapport extrêmement intéressant et même excellent sur de très nombreux points (notamment les propositions 4, 5, 7, 8, 9, 10, 12, 13, 14, 15 et 16).

Il convient, cependant, d’être très critique sur plusieurs propositions de réformes d'envergure. Je pense notamment la proposition 3 tenant à l’élection simultanée des conseillers régionaux et généraux sur une même liste. On comprend bien la logique à terme d’une telle démarche : la fusion absorption des départements par les régions.
Il faut pourtant bien comprendre que les logiques politiques de ces collectivités ne sont pas les mêmes.
Les Conseils Généraux ont clairement un rôle d’équipement public à jouer. Il s’agit par exemple de la construction de collèges, de routes, de maisons de retraites… Les départements sont par définition liés à leurs terrains. Ils sont un des échelons fondamentaux de la démocratie locale.
Les régions, elles, à l’image des landers en Allemagne ou des régions espagnoles, ont un rôle d’impulsion de véritables politiques scientifiques, industrielles et de formation. Ces politiques sont indispensables parce qu’aujourd’hui la France est en train de décrocher sur le plan de l’innovation, de la formation et de la recherche.
Vouloir regrouper ces deux collectivités serait une absurdité économique et politique, un crime institutionnel. Mélanger ces deux institutions c’est mélanger deux logiques institutionnelles, deux logiques politiques : « la politique de terrain » et la « politique de long terme ». Si on veut tuer l’innovation en France on mélange le département et la région.

Cette proposition est clairement à l’opposé de l’ambition qui est la notre de s’orienter vers un acte III de la décentralisation qui aurait pour objectif d’être plus démocratique, moins cher et plus efficace.




PS: Précisons d’ailleurs que Pierre MAUROY (Sénateur PS et père de la décentralisation de 1982) et André VALINI (député PS et président du Conseil Général de l’Isère) qui faisaient parti du comité ont rejeté cette proposition.

jeudi 26 février 2009

Une actu chargée pour le BUG

L’actualité a malheureusement oublié de prendre des vacances. Plusieurs infos en bref concernant le BUG :
  • Voilà, la crise sociale s’est installée de manière durable dans notre pays. Elle est là et bien là. On s’y attendait, mais peut-être pas de manière aussi violente et rapide. Publié hier, le nombre de chômeurs a explosé en janvier progressant de 90 200 par rapport à décembre (+ 4,3 %) et de 15,4 % comparé à janvier 2008, pour s'établir à 2,204 millions. Il s'agit d'une augmentation sans précédent. Chez les jeunes, ce chiffre atteint + 5,1 % au mois de janvier et +23,1 % sur un an ! Encore une fois, la question se pose : nous sommes nous donnés les moyens d’éviter que cette crise sociale ne s’installe durablement ? A l’évidence, non ! Face une crise brutale et massive, le gouvernement propose un mini-plan de relance accompagné de mesurettes qui ne sont pas à la hauteur de cette crise. Résultats : ce sont des millions de concitoyens qui souffrent et qui vont souffrir dans les prochains mois. Cette situation sera le thème de la prochaine réunion du BUG. Nous tenterons d’apporter nos réponses à la question: quelle réaction à la crise ?
  • Sur le même sujet nous organisons au niveau de la fédération du MJS 91 lundi 9 mars une conférence à Evry. Toutes les infos sur cet évènement seront publiées sur ce blog très prochainement.
  • Le rapport concernant la réforme territoriale du comité Balladur est achevé. Il sera remis lundi 5 mars à Nicolas SARKOZY. Il s’agit de propositions de réformes de grande importance. On peut citer notamment la fusion de plusieurs régions ou l’augmentation des pouvoir des intercommunalités. On ne mène pas une telle réforme de façon Jacobine, uniquement depuis Paris. Il est donc important que les citoyens, et pas seulement les élus locaux, s’imprègnent de ce projet afin d’apporter leur avis. Je vous invite donc à suivre de près l’actualité sur ce point. Nous en parlerons lors de la prochaine réunion du BUG.
  • Enfin, concernant l’ex-nouveau logo du BUG, 13 personnes ont voté sur le blog pour donner leur avis. 30% des votant l’ont trouvé terrible, 15% pensent qu’on peut l’améliorer, 38% le trouvent très moyen et 15% le trouvent nul. Au final, 53% le désapprouvent. C’est la raison pour laquelle l’ancien logo reprendra sa place en tête de ce blog en attendant peut-être une nouvelle proposition. Vous pouvez retrouver l'ensemble des résultats de sondage en bas de ce blog.

Profitez bien de la fin des vacances car l’actualité s’annonce chargée pour le BUG les semaines à venir !

samedi 21 février 2009

Réforme territoriale : Vers une réorganisation de la carte communale ?

Alors que le comité Balladur II s’apprête à rendre son rapport sur la réforme territoriale de la France, il est important de développer notre réflexion sur l’organisation décentralisée de notre Etat. Plusieurs pistes de réflexions sont envisageables et pour en avoir une approche globale je vous recommande notamment d’écouter l’audition d’Alain Rousset, Président de l’Assemblée des Régions de France, tant sa vision est claire, ambitieuse et pertinente.

Je voudrais développer ici une des question fondamentale de la démocratie locale : celle de l’avenir de l’intercommunalité en France.

C’est un fait, depuis les années 1980, l’interco en France se développe de manière exponentielle. Avec la loi ATR et loi dite « Chevènement » de 1992 et 1999 on a même parlé du « boom de l’intercommunalité ». Et pour cause ! Avec quelque 36 600 communes, la France en contient autant que l’ensemble des autres pays fondateurs de l’Union Européenne réunis. Pour moi, c’est une conviction, ces structures intercommunales ont vocation à devenir l’échelon de base de la démocratie locale.

Dans un contexte de raréfaction des ressources publiques, de transfert de charges sans transfert de fond et d’absence d’autonomie financière des collectivités locales, la plupart des petites communes n’ont plus aucune marge de manœuvre quant à leurs dépenses.
Ceci est d’autant plus grave, qu’à l’heure du démantèlement organisé du service public par l’Etat, les collectivités doivent panser les coups de couteaux donnés dans notre pacte social en menant une politique solidaire et durable.
L’intercommunalité, aujourd’hui c’est une évidence, devient l’outil de l’action locale. Cette formule offre le double avantage d’apporter des solutions globales et cohérentes sur un territoire qui tient compte des bassins de vie et de redonner des marges de manœuvre aux communes qui les avaient perdues.

Cependant, si le territoire de l’interco est suffisamment proche de la population, les structures en sont loin. À une échelle différente, l’interco souffre du même mal que l’Union Européenne : elle est essentielle mais trop éloignée des citoyens parce que pas assez démocratique.
Dans ces conditions, peut-être faut-il repenser l’intercommunalité et notamment reposer la question de l’élection des assemblées intercommunales au suffrage universel direct. Cela impliquerai deux choses :
• Une réorganisation de la carte communale, car dans ces conditions les petites communes n’auraient plus vocation à perdurer en tant que collectivités locales. Ceci poserait bien sur de nombreuses questions primordiales d’applicabilité d’un tel mécanisme.
• Mener une telle réforme m’apparaît comme une nécessité mais elle demande un courage politique phénoménal en raison de l’attachement (légitime) des Français à leurs communes. Ce n’est pas non plus pour rien qu’il y en a 36 600…

Bonnes vacances à tous!

mercredi 18 février 2009

Un collage, un logo, du pétrole et des idées

Bonjour à tous,

Hier soir le BUG a réalisé un collage de grande ampleur sur Orsay, Bures, Gometz et Gif. Nous sommes désormais visible (pour quelques jours) sur presque tout notre territoire. Ce fut, comme à chaque fois un grand moment ! Un grand bravo donc à nos courageux buguistes (Elisa, Nicolas, Benjamin, Ludo, Clo) qui ont sillonnés les rues pendant près de trois heures pour recouvrir les panneaux d’affichages et les colonnes Morris. Les photos seront en ligne ce soir sur le nouveau diaporama que vous trouverez en bas du Blog (sous les articles).

Autre nouveauté sur le Blog, vous n’avez pas pu la louper : un nouveau logo. Il s’agit de l'image d'accueil du BUG et je vous propose donc de donner votre avis sur son maintien ou non en tête du Blog. Tous vos commentaires, propositions et suggestions sont les bienvenus.

Le dernier sondage concernant la tête de liste socialiste aux européennes en Ile de France a recueilli 18 votes. Benoit HAMON arrive très largement en tête puisqu’il obtient 77% des suffrages exprimés contre 23% pour Harlem DESIR. Ce résultat n'est pas surprenant et je vous laisse le soin de le commenter. Quel que soit le candidat désigné par le PS, nul doute que le BUG participera activement à cette campagne d’une grande importance.

En effet, nous aurons largement l’occasion d’y revenir, mais l’Union Européenne a aujourd’hui un rôle fondamental à jouer face à la crise et on ne peut que regretter l’absence de coordination entre les différents plans de relance des différents Etats membres. La crise est mondiale et les solutions individuelles n’existent pas. Aujourd’hui l’ensemble des Etats d’Europe sont officiellement en récession. En France, c’est officiel depuis la semaine dernière, le PIB a reculé de 1,2 % au quatrième trimestre par rapport aux trois mois précédents. C’est la plus grosse chute depuis la crise de 1973 suite au premier choc pétrolier. C’est à cette époque qu’on pouvait entendre, « En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées ». Aujourd’hui, peut-être a t'on des compagnies de pétrole mais on n’a pas d’idée :

  • Nous avons des compagnies de pétrole font des profits exorbitants... Avec près de 14 milliards d’euros, Total a battu l’an passé le record du plus gros bénéfice réalisé par un groupe français. Un record qui, en période de crise et après une année de hausse du prix du pétrole, interpelle forcément. Un bénéfice qui écoeure forcément quand on sait que seul 2% sera reversé aux salariés.

  • ...Mais pas d’idée. Malgré les annonces hier soir de Nicolas SARKOZY nul doute que nous n’avons pas pris la mesure de l’ampleur de la crise. La concordance de tous les conflits sociaux aujourd’hui en France le démontre.

Face à ces défis nouveaux, nous avons la responsabilité en tant que jeunes socialistes, de faire émerger de nouvelles idées…Le BUG entend pleinement jouer son rôle dans cette tache. Les articles sur ce blog, ses réunions animées et la motivation de ses militants en témoignent!

A quand une fiscalité juste?

Face à la crise sociale, la raréfaction des ressources publiques et les difficultés que traversent aujourd’hui nos concitoyens, il est grand temps que la question d’une grande réforme de la fiscalité redevienne un sujet de premier plan.

Historiquement le sens du combat de la gauche est la lutte contre les inégalités. Mais, avec les crises systémiques du début des années 1980 et la poussée du néolibéralisme, la lutte contre les inégalités s’est recentrée sur le combat contre le racisme et le sexisme et a trop délaissée la question économique. Aujourd’hui encore, la question d’une meilleure redistribution des richesses reste peu abordé par la plupart des responsables politiques.

En tant que jeunes citoyens engagés à gauche nous avons la responsabilité de mettre sur la table des propositions la création d’un grand impôt juste et progressif aux revenus qui prenne vraiment en compte les différences de salaires.

Rappelons quand même qu'en France malgré les énormes différences de salaires Il n'existe que 4 tranches d'impôt sur le revenu et bientôt 3 avec l'annonce de la suppression de la tranche inférieure. À l’opposé, nous avons une TVA très importante que tout le monde paie pareil.

Le but des libéraux de créer un impôt unique n'est pas loin d'être atteint! Résultat ce sont toujours les mêmes qui souffrent.

N’oublions pas le bouclier fiscal à 50% par lequel le gouvernement a cru pouvoir provoquer un choc de confiance et qui au final coûte chaque année 810 millions d’euros aux contribuables alors même qu’il ne favorise essentiellement les contribuables les plus riches. Le choc de confiance n’est jamais arrivé. Le gouvernement a mis de l’eau dans du sable en réduisant toutes ses marges de manœuvre.

Il est grand temps pour la gauche de se secouer les neurones pour émettre des propositions aptes à endiguer cette inexorable progression des inégalités qui affecte des millions de citoyens, nie notre pacte social et menace les générations futures.

lundi 16 février 2009

Compte rendu de la réunion du 12 février 2009

Le BUG s’est réuni jeudi dernier pour discuter de la grève des facs, du conflit israélo palestinien et faire le point sur ses prochaines actions.
Etaient présents Clovis, Adrien Plaza Onate, Smahan, Delphine, Antonin, Yohann, Mahdi, Waldine, Benjamin, Rémy, Jean Baptiste, Ludovic, Adrien Hache.

La grève dans les facs a donné lieu à une discussion décryptant la loi LRU, le décret modifiant le statut des enseignants chercheurs et les raisons du mouvement actuel. Nous avons ensuite débattu du sens de l’éducation pour nous. Globalement, le dispositif aujourd’hui mis en place fait naître de vives inquiétudes concernant la recherche et l’éducation de demain :
  • Il est temps qu’en France on cesse de sacrifier l’éducation et la recherche au profit des grandes écoles et qu’on se donne les moyens d’avoir une université performante. Ceci est d’autant plus vrai en temps de crise. Cessons de penser à court terme et investissons dans l’avenir.
  • Les risques d’une concurrence entre les facs, d’augmentation des droits d’inscription et d’insertion des intérêts privés dans l’université ne doivent pas être minimisés. L’autonomie budgétaire des universités ne sera effective que si l’Etat se donne les moyens d’investir dans la recherche et l’éducation.
  • La modification du statut des enseignants chercheurs nie totalement l’essence de la recherche et de l’éducation en France.

Ces craintes sont réelles et palpables dans le monde universitaire. Elles sont accentuées par le mépris (notamment lors du discours de Sarkozy) et un dialogue inexistant aujourd’hui. Nous soutenons et participons à ce mouvement, notamment à la fac d’Orsay.

Benjamin nous a ensuite présenté l’histoire du conflit israélo-palestinien à travers ses grandes dates et ses enjeux. Il est difficile de retranscrire l’ensemble du débat que nous avons eu sur cette guerre complexe. Au-delà des faits, la discussion a aussi porté sur la question très intéressante de l’appropriation du conflit par des populations d’autres régions du monde et notamment en occident.

jeudi 12 février 2009

Sondage

Afin de rendre ce blog un peu plus interractif, serons proposés régulièrement ici des petits sondages afin que vous puissiez donner votre avis facilement.

On commence aujourd'hui avec un débat qui concerne le PS mais aussi le MJS en tant qu'organisation politique et citoyenne de gauche. Il s'agit de la tête de liste PS en Ile de France aux élections européennes qui auront lieues le 7 juin 2009.

Le PS choisira bientôt son candidat. Qu'en pensez vous?


mardi 10 février 2009

Crise sociale

Qui va financer le capitalisme financier et sa folie? C'est nous!

Après la crise financière, la crise sociale est là et bien là. Depuis 8 mois le chômage est en hausse constante. Les chiffres communiqués, il y a une semaine, par le ministère de l'économie indiquent une augmentation de 11,4% en 2008 et de 2,2% pour le seul mois de décembre. Les jeunes sont particulièrement touchés: plus 19.5% en 2008.

Avec le candidat Sarkozy, tout devenait possible. Aujourd'hui tout semble bien bouché!

Alors que depuis quelques jours la plupart des économistes affirment que la crise sociale se prolongera en 2010, une question se pose: nous sommes nous donnés les moyens d'arrêter l'hémorragie? Non! selon les propres mots de Christine Lagarde! Pour cause! Le BUG se montre particulièrement inquiet face à un plan totalement hors contexte. En effet, pour que la relance soit efficace, encore faudrait-il investir dans les secteurs d'emplois de demain (matin!).

Outre la relance par la consommation, plusieurs pistes méritent réflexion, notamment:
  • à l'image des Etats-Unis, investir massivement dans de meilleures infrastructures afin de nous rendre plus compétitifs.
  • investir dans les emplois qui nous permettrons de résoudre la crise énergétique.
  • à l'opposé de la situation actuelle, investir massivement dans la recherche.
  • augmenter les synergies qui consolident le secteur industriel.
  • développer les nouveaux services.
  • accélérer le processus de la loi SRU en augmentant la construction de logements sociaux afin de résoudre la crise du logement.
Le gouvernement n'a toujours pas compris les implications de la crise financières et n'est toujours pas en phase avec la réalité. Devedjian annonce toujours une croissance positive, alors que le FMI envisage une tendance vers -2%.

La convergence des quatre crises actuelles (environnementale, énergétique, financière et sociale) nous enseigne que le monde ne peut plus se contenter de mesures en vue de freiner un capitalisme sans limite. C'est le système qu'il faut repenser. Vite! Ca urge!

jeudi 5 février 2009

Sarkozy FM

Depuis le premier janvier 2009, les radios sont tenues de respecter la règle dites des "trois tiers". Cette règle vise à répartir, hors période de campagne électorale, le temps de parole politique. Précisons qu'il s'agit des interviews politiques mais aussi de tout autre extrait qui pourrait être passé lors du journal par exemple.
Le principe est simple:

- 1/3 du temps de parole est réservé au gouvernement
- 1/3 du temps de parole est réservé à la majorité présidentielle
- 1/3 du temps de parole est réservé à l'opposition. (on entend par opposition l'ensemble des partis de gauche, le Modem et l'extrême droite).

Incroyable? Et pour cause! La règle date de 1969... à l'époque de l'ORTF. Cependant face à l'aberration d'un tel décompte celui ci n'a jamais été appliqué par les radios. Jusqu'à ce que le gouvernement actuel le remette au goût du jour.

Cette règle déjà très déséquilibrée est aggravée par une tradition purement française: le temps de parole du Président de la République n'est pas comptabilisé! En effet, en France, sous la Veme République, on fait semblant de croire que le Président est un peu l'équivalent de la Reine d'Angleterre: une personne au-dessus des partis dont la parole est rare et non politique! Si cette conception était défendable à l'origine c'est loin d'être le cas aujourd'hui. Sarkozy est omniprésent et bien le chef de la majorité.

Résultat: Il n'est absolument pas exagéré de considérer qu'environ 85% du temps de parole politique est occupé par l'UMP.

Face à cette dérive qui bafoue le pluralisme de l'info, le ton monte chez les journalistes de Radio France (curieusement Europe 1 n'a eu aucun souci éthique à se plier à cette règle...).

Le BUG soutient avec force la résistance à cette règle absurde et antidémocratique (d'autant plus qu'il ne s'agit même pas d'une loi mais d'une simple ordonnance adoptée par un ministre)!

lundi 2 février 2009

Pour un débat national sur le nucléaire

Alors c'est décidé! Un nouvel EPR (centrale nucléaire de seconde génération) verra le jour en Normandie, à Penly. Nicolas Sarkozy l'avait annoncé cet été et l'a confirmé vendredi dernier. Comme en France, ce que le Président veut Dieu le veut, on peut considérer la centrale nucléaire comme presque sortie de terre.

Cette absence de contradiction est elle normale?

NON! L'article 7 de la Charte de l'Environnement qui fait part intégrante de notre Constitution prévoit: "Toute personne a droit de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement." Or quelle décision publique a plus d'incidence sur l'environnement que la création d'une centrale nucléaire?

De plus, nul ne peut nier que la décision est lourde. Objectivement, la question du nucléaire (civil et militaire) est le plus gros risque que l'Homme prend depuis le début de l'Humanité parce qu'il ne le maîtrise pas. Plusieurs éléments méritent d'être apporté au débat.

Le nucléaire a pour avantage de ne pas relacher de CO2 dans l'atmosphère, d'être une technique de production d'énergie que que la France maîtrise et de permettre notre indépendance énergétique.

Mais comment ne pas être inquiet face à l'absence de transparence maintenue par l'Etat dans ce domaine?
Comment nier que le nucléaire pose de très grave problèmes de stockage et de transport des déchets?
Comment peut on être certain que le risque d'accidents est casi nul face aux conséquences désastreuses de ceux-ci?
Comment réfuter que le recours au nucléaire est un choix politique qui entraîne automatiquement un moindre recours aux énergies renouvelables?
Enfin, peut on affirmer que le nucléaire est une énergie qui coûte moins cher que d'autres (rappelons le stockage des déchets nucléaires d'un site est évalué par la Cour des comptes à 15 milliards d'euros et que la durée de vie d'une centrale est de 30 ans)?

Toutes ces questions sont extrémement lourdes et renvoient à un verritable débat sur notre vision de l'humanité et à sa place sur terre.

A l'heure où l'Allemagne, l'Espagne ou la Belgique ont abandonné la production d'énergie nucléaire, ces question merritent un débat national. Nous demandons qu'une consultation des citoyens soit organisée sur ces questions d'une extrême importance.

Face au coût considérable que représente la construction d'un EPR, il est aujourd'hui très largement temps de se demander s'il ne vaudrait mieux pas investir dans des énergies dites "renouvelables".

dimanche 1 février 2009

Tirs de roquette sur le sud d'Isrël

A l'heure où cet article est rédigé, le Hamas à encore violé le cessez le feu tant souhaité...
Déjà le 29 janvier dernier, des roquettes s'abattait sur le sud d'Israël causant la mort d'un soldat
Aujourd'hui des civils sont blessés, malgré l'existence d'abris anti roquette.
J'ai déjà rédigé un commentaire sous l'article de Thibaut où je tenais à rappeler que le Hamas (comme le Hezbollah) sont des organisations terroristes qui sacrifient des vies humaines pour leurs causes, qui refusent de reconnaitre l'existence de l'Etat d'Israël, et pronent sa destruction.
Après avoir attiré les regards sur Gaza durant le mois de décembre, dénonçant avec légère manipulation des médias, nouveau nerfs de la guerre, n'hésitant pas à tirer des roquettes depuis une école remplie préalablement d'explosifs pour accentuer les dégâts d'une frappe israélienne, le Hamas continue ses tirs de roquettes malgré le cessez le feu.
Israël entend riposter. Est ce normal ?
Doit on continuer à se taire pendant que des roquettes pleuvent sur Israël, et ce depuis plusieurs années sans ripostes ? Doit on continuer à ignorer que de l'autre coté de Gaza des civils doivent se cacher tous les jours sous terre sans savoir si leur enfant à l'école en a fait autant ? Doit on attendre que des bus, des boites de nuit, des restaurants, ou des écoles soient les cibles d'attentats suicides ?
Si le droit de la guerre doit être respecté, un Etat menacé se doit d'offrir la sécurité à son peuple.
Pour moi, et cela n'engage que moi, la riposte semble inévitable ...
Il est inconcevable de faire la paix avec le Hamas, qui je rappelle avait déclenché l'offensive de mi-décembre par les premiers tirs de roquettes, et qui depuis le cessez le feu tire encore et encore...

Benjamin

vendredi 30 janvier 2009

Compte-rendu de la journée d'hier

Hier, c’est « la France qui travaille », et celle qui veut travailler, qui était dans la rue pour dénoncer la politique globale de Sarkozy. Les couleurs du BUG étaient bien sur présentes aux côtés des organisations syndicales, des partis politiques de gauches et des citoyens mobilisés pour défendre les services publics, les emplois et le pouvoir d’achat. Les couleurs du BUG ont même été particulièrement représentées puisque Clovis a répondu à une interview en anglais d’un journaliste qui s’est présenté comme étant de la BBC qu’il a conclu par un magnifique : « …We are waiting for the British to change the world with us ! »

Puis le BUG s’est retrouvé pour une réunion portant principalement sur l’IVG.
Etaient présent : Ludovic, Delphine, Antonin, Nicolas, Clovis, Mahdi, Elisa, Julien, Raphaël.
Après avoir évoqué l’actualité du BUG, nous avons abordé plusieurs sujets d’actualité notamment le plan de relance d’Obama, la polémique de Berlusconi sur le viol et la question de l’entrée des Ulis dans la CAPS. Nous sommes aussi revenus longuement sur le conseil des jeunes des Ulis. Chacun croît en l’intérêt de cette initiative et il est important, pour que le projet soit pérenne, que chaque élu s’y investisse. Le Conseil des Jeunes est un outil de démocratie, il sera ce que ces membres en feront.

Enfin, les bases du débat sur l’IVG ont été présentées par Elisa et Mahdi qui nous ont rappelé l’historique de l’IVG, les démarches à suivre et le contexte dans lequel a été adoptée la loi de 1975. Chacun d’entre nous s’est montré attaché à l’existence d’un droit à l’avortement qui doit être défendu dans le monde entier. Nous sommes cependant conscient que l’avortement n’est pas un acte anodin et qu’il doit intervenir qu’en dernier recours. Enfin Delphine et Ludovic ont pointés les risques actuels d’accès au planning familial et nous ont encouragés à signer cette pétition : http://www.planning-familial.org/petition-defense-loi-neuwirth/

Cette journée riche pour le BUG était aussi malheureusement marquée par des tirs de roquettes du Hamas sur Israël qui n’ont pas cessés. Vous trouverez la réaction de Benjamin à cette situation en commentaire à l’article posté sur ce blog le 14 janvier 2009:

mercredi 28 janvier 2009

Le 29 janvier : dans la rue !



« Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée n'a point de constitution » (Article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen)


Inspirés par Locke et Montesquieu, les révolutionnaires de 1789 ont inscrit au coeur de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen le principe de séparation des pouvoirs. Cette notion a été pensée comme une limitation du pouvoir absolu. « C'est une expérience que tout Homme qui a du pouvoir est porter à en abuser; il va jusqu'à ce qu'il trouve des limites » (Montesquieu - De l'Esprit des lois, Livre XI, 1748).


Cependant, la conception classique de séparation des pouvoirs (exécutifs, législatifs et judiciaires) n’est plus aujourd’hui adaptée à la réalité politique. « Une constitution c’est un esprit, des institutions et une pratique » disait De Gaulle. Aujourd’hui l’esprit, les institutions et la pratique de la Vème République sont tels que la séparation entre les pouvoirs n’est plus que totalement fictive. Plus que jamais depuis 1958, le Président de la République concentre la totalité du pouvoir exécutif, du pouvoir législatif et de l'autorité jurifictionnelle. Pire ! Nicolas Sarkozy refuse aujourd’hui de respecter les seules limites qui pèsent encore sur lui : le cadre juridique de la constitution.


La motion de censure proposée hier par l’opposition et rejetée ressemble beaucoup à une mascarade de démocratie tant on sait bien que le pouvoir n’est ni au gouvernement ni encore moins au parlement mais bien à l’Elysée. La France est la seule démocratie au monde dans laquelle un homme concentre l’ensemble des pouvoirs et ne rends de comptes devant personne : ni devant le parlement, ni devant les citoyens. Son temps de parole n’est même pas décompté dans les médias. Est-ce ça notre conception de la démocratie ?


Depuis presque deux ans les réformes s’enchaînent à un rythme extrêmement soutenu. Pas une semaine ne se passe sans qu’une réforme de grande importance soit décidée par l’Elysée, soit annoncée ou menée à terme. Pas une semaine ne se passe sans qu’il ne soit porté atteinte à la démocratie, à nos valeurs républicaines et sociales. Nicolas Sarkozy s’attaque à toutes les activités et toutes les catégories de population de notre pays. L’air du temps est lourd et l’opposition pris au dépourvu peine à s’organiser à se fédérer… A un tel point que l’omni président pouvait déclarer cet été : « aujourd’hui quand il y a une grève en France, personne ne s’en rend compte. »


Ceci est il irrémédiable ? Non et peut-être sommes nous, aujourd’hui, à un tournant dans le quinquennat Sarkozy. Quelques signes sensibles montrent que la donne n’est pas loin de s’inverser. L’opposition est plus constructive dans ces attaques à un tel point que le ministre du budget en pleine crise se sent obligé de répondre au contre plan de relance proposé par les socialistes. A un tel point que la fronde des députés de l’opposition divise la majorité.


Dans ces conditions, la mobilisation du 29 janvier s’annonce comme un véritable test pour nous. En effet, l’intérêt de cette manifestation est que son mot d’ordre est général. Elle est soutenue par l’ensemble des syndicats et des partis de gauche. Ce n’est pas seulement une réforme qui est contesté mais l’ensemble de la politique de Sarkozy.


Aujourd’hui, dans l’état actuel de notre démocratie, le contre-pouvoir c’est nous !


S’opposer c’est clairement rejeter le démantèlement du service public et proposer un service public de qualité qui substitue à une logique de procédure une logique de responsabilité.


S’opposer c’est refuser la suppression des services publics locaux et proposer de partir d’un diagnostic économique commun des collectivités et de l’Etat afin de créer un service public qui répondent aux besoins de tous.


S’opposer c’est ne pas accepter la déréglementation du droit du travail parce qu’il protège les salariés des abus économiques.


S’opposer c’est surtout, face à cette crise, proposer un projet de société qui replace le citoyen au cœur du système. C’est croire en l’homme plutôt qu’en l’économie. C’est opposer des démarches humaines à la loi du marché.


S’opposer c’est développer sa conscience sociale.


Face à des pouvoirs institutionnels muselés, le 29 janvier, c’est le pouvoir de la rue que nous nous ferons entendre !