jeudi 23 octobre 2008

Quoi de neuf sur la planète ?

Question intéressante...
24 Octobre 2008 en France, il fait froid dehors, le week-end approche, cela pourrait être une journée banale qui commence... Malheureusement cela n'est pas le cas... Pourquoi ? Que se passe-t-il ? Quoi de neuf sur la planète en somme ?

Le neuf, le neuf... Peut-on réellement parler de neuf ? Non, d'abord il faut un peu résumer ce qui se passe... C'est vrai quoi, on est le 24 Octobre mais ça n'empêche pas que l'on vit une période dingue. On nous annonce de partout que c'est la crise... La crise, la crise, je n'avais jamais entendu autant ce mot que depuis un mois. Il paraîtrait que l'économie mondiale est menacée, il paraîtrait que les banques s'écroulent les unes après les autres, il paraîtrait que les pays pauvres deviennent encore plus pauvres : il paraîtrait...

Comment peut-on expliquer ça ? Comment en est-on arrivé là ? Tout le monde semble d'accord sur l'origine : les subprimes. Une sacrée maladie semble-t-il... Une épidémie qui s'est déclarée en Juillet 2007 et qui depuis se refile à tout le monde. Mais quand on dit tout le monde, c'est bien tout le monde ! Sinon comment se fait-il que la banque allemande Hypo Real Estate a dû demander par deux fois l'aide de l'Etat pour éviter la faillite ? A l'Etat, on en reparlera de l'Etat...
Pour l'heure, il ne faut pas oublier que si aujourd'hui la quasi totalité de l'humanité risque de d'être touchée (directement ou indirectement) par la crise financière c'est bien à cause de pratiques totalement scandaleuses : le crédit hypothécaire (ou subprime). Alors là c'est plutôt simple, vous allez voir votre banquier, vous demander un crédit. Le banquier vous sourit, vous serra la main et vous fait signer un acte qui vous oblige à rembourser le prêt à des taux variables (vous remboursez 2% du crédit le premier mois, puis 8%, 15% voire plus selon les établissements) mais avec une garantie : votre logement. En d'autre termes, si vous ne pouvez pas payer on saisit votre maison ou votre appartement. Rien que le principe est scandaleux, on ne peut pas se permettre de jouer avec un toit, un abris cela ne peut être en aucun cas une garantie ou une marchandise ! Mais là où le système est encore plus pervers, c'est que ces subprimes ont été proposé massivement aux Etats-Unis à des ménages pauvres, voir très pauvres sans que l'on ne fasse aucun contrôle ! Vous pensez les banquiers et les établissement de crédits étaient trop contents de pouvoir spéculer sur les biens immobiliers sur un marché en forte hausse ! Jusqu'au jour où la bulle immobilière a éclaté...
Vient ensuite le problème des marchés financiers. Oui, les marchés financiers ! Ces marchés que l'ont dérégule à tout va depuis 30, et en premier lieu par G. Bush ou G. Brown (ministre des finances de 1997 à 2007 au Royaume-Uni). Ces marchés qui doivent "s'auto-réguler", ces marchés où le "laisser faire" est roi. En d'autres termes, là où le libéralisme atteint son apogée, plus de limites pour les profits de certains qui doivent profiter à quelques uns mais aussi plus de limites à la crise causée par certains et qui touche tout le monde... Et vive le libéralisme !
C'est justement cette recherche de profits sans limites qui explique la propagation de la crise ! Les banques, les hedges funds (des fonds représentant parfois des milliards de dollars qui ne font que de la spéculation...), les assurances ou des entreprises de tous les pays se sont jetés sur ces subprimes réputés "sûrs" car bien notés par des établissements "sérieux"... Résultat : certains ne savent même pas qu'ils possèdent ces crédits, quand ils le découvrent tentent de les revendre car les pertes d'argent sont gigantesques ! On estimait en Septembre avant la grosse crise que ce sont plus de 1000 milliards de dollars qui ont DISPARU... Imaginez la somme aujourd'hui (Mise à jour : on considère le 25/10/08 que ce sont 25 000 milliards de dollars disparus en tout depuis le début de la crise)... Bref, les banques font faillite, les assurances aussi et tout le monde se méfie de l'autre. Personne ne veut plus prêter d'argent de peur de ne pas se voir remboursé. Les gens ne peuvent plus empreinter, ils ont peur en plus de ça, ils ne consomment plus, les entreprises n'investissent plus, toute l'économie ralentie : c'est la récession (sans faire de sensationnalisme...).

Après ce court résumé que peut-on dire ? Personnellement, et cela n'engage que moi, lorsque j'entends cela je n'ai qu'une envie : vomir. Ce qui se passe devant nos yeux depuis un an n'est que la partie la plus apparente, la plus choquante d'un système qui se base sur l'écrasement de tous par quelques uns... Je refuse de croire que cela n'est que le fruit d'une déformation du système, d'erreurs de jugements de quelques banquiers et traders ou encore seulement un problème de régulation. A mon humble avis, c'est tout le système qui est pourri ! Pour que l'idée de mettre en hypothèque le logement de quelqu'un émerge, qu'il soit pauvre ou non, c'est que les valeurs de nos sociétés sont pourries. On entend souvent que l'argent qui a disparu lors de la crise aurait permis de nourri la planète entière, c'est vrai mais surtout lorsque l'on entend que les américains sont prêts à débourser 700 milliards de dollars pour "sauver" l'économie et que l'on sait que la moitié de l'humanité vit avec moins de un dollar par jour, j'ai beaucoup de mal à dormir le soir...
Néanmoins, je me lève tous les matins, je vais toujours en cours, je prends toujours le métro... Ba oui, puisque l'économie sera sauvée par les mêmes personnes qui sont à l'origine de cette crise : N. Sarkozy qui avait parlé de ces crédits hypothécaires lors de sa campagne, G. Brown qui s'est attelé pendant des années à déréguler ce marché ou encore G. Bush qui a un programme économique dénoncé depuis le début par le tout nouveau Prix Nobel d'Economie, Paul Krugman (un "gauchiste" dit-on chez les américains...). Tout va bien donc, je peux dormir tranquille puisque l'on va introduire de "l'éthique" dans l'économie ! J'aimerais que N. Sarkozy aille expliquer cela aux traders de Wall Street... Je ne crois pas en cette éthique puisque le système est basé sur une recherche de profits gargantuesques et dans le plus bref délai... Dès lors comment peut-on expliquer les conséquences de leurs actions sur le monde entier à des individus qui ne se concentrent que sur leur propre intérêt et sur la taille de leur portefeuille ?

Cessons donc d'être hypocrites et présentons les choses comme elles le sont : on se prépare à remettre en marche le système qui s'est planté en prétendant protéger cette fois-ci le peuple de la crise. Le but est le même qu'auparavant : faire du profit et ne s'inquiéter que de sa petite personne et si il le faut écraser les autres.

Nous vivons une époque clé, un de ces moments très particuliers où tout semble possible. Le système a échoué, il faut donc en trouver un autre... Il semble que non, c'est vrai après tout ce système permet aussi aux mêmes de conserver leurs avantages (voire privilèges) tout en calmant le peuple. Dans ce cas, on est reparti pour un tour. Tant pis pour les pauvres, tant pis pour les "incompétents", tant pis pour ceux qui ne rentrent pas dans leurs critères. Si leurs critères sont basés sur l'égoïsme, le profit et l'argent alors je ne suis pas de ces gens. Et je serai le premier à me prétendre différent tout en affichant ma fierté de ne pas accepter les termes de ce contrat qui n'a rien de social et qui ne fait qu'augmenter les inégalités entre être humains, les montant les uns contre les autres. Mais après tout, pourquoi changer un système qui leur profite autant ?


"- Quoi de neuf sur la planète ?"
"- Rien... Que du vieux, que du déjà-vu...
"

Antonin.

mercredi 8 octobre 2008

Liberté de la presse, c'est quoi ca??

Non content de posséder déja l'hebdo "investir", Bernard Arnault, richissime Patron du Groupe LVMH, envisage de racheter à l'aimable Serge Dassault, le 2e Hebdo d'information financière, "le journal des finances". Selon des infos de Rue 89 Bernard Arnault aurait déja fait son offre, et s'appreterait donc à devenir l'unique propriétaire des hebdo d'info financière... En cette période de crise, nul doute que le travailleur pauvre français aura à sa disposition des informations neutres et objectives pour établir ses prochains placements boursiers... Le Marché et sa presse vous emmer..