lundi 20 avril 2009

Pascal, son pari et l'Europe

La construction Européenne est aujourd’hui manifestement en panne. La crise est à ce point profonde que si la notion même de construction semble, si pas remise en cause, tout du moins placée en interrogation. L’Europe serai aujourd’hui source de tous les maux.

C’est oublier bien vite les bienfaits de cette construction nous ne reviendrons pas ici sur l’ensemble des avantages que procure la construction Européenne nous nous bornerons à signaler, car ça l’est à nos yeux bien trop peu, que l’Europe est en train de vivre sa période de paix la plus importante de son histoire. Alors qu’une guerre ensanglantait l’Europe tous les 30 ans, ponctionnant sa jeunesse et ses richesses, aujourd’hui nous envisageons une défense commune, des frontières si ardemment défendu par le passée sont aujourd’hui ouverte. Par les liens économiques tissés les intérêts des uns sont les intérêts des autres.

Malgré cela, la construction Européenne n’est pas vierge de tout reproche il est certain qu’on la voudrait un peu plus sociale, un peu plus proche de ses ressortissants, parlant plus souvent d’une même voix coordonnant un peu mieux ses politiques, les récents plans de relance furent l’illustration de ce malaise. Mais est une raison pour la rejeter en bloc l’accuser de tous les maux ?

Faisons sur la construction européenne un pari Pascalien. Pour Pascal il s’agit de prouver l’existence de dieu et surtout de la nécessité de croire en son existence, (entendons nous bien, nous laissons à chacun ses croyances, il s’agit là uniquement de s’appuyer sur une forme de raisonnement). Pour nous, il s’agira de prouver de la nécessité de croire en la construction Européenne. Pour Pascal l’homme a tout intérêt à croire en l’existence de dieu et par conséquent se conformer aux préceptes religieux. Selon lui parier sur cette existence c’est jouer gagnant à tous les coups. En effet si l’on se conforme au dogme et que dieu existe, c’est l’assurance d’aller au paradis. Si dieu n’existe pas, cette vie de foi nous aura permit d’éviter « l’erreur et la misère » pour reprendre les terme de Pascal, en conséquence c’est aussi jouer gagnant.

A l’instar de Pascal ce raisonnement est transposable à la construction Européenne. Croyons en elle, si elle est réalisable nous aboutirons à un ensemble à un ensemble uni, que l’on pourrait appeler pour citer V. Hugo et W. Churchill, des Etats Unis d’Europe. Ensemble où les particularisme nationaux auraient été abandonnés au profit d’un intérêt commun européen, où l’ex nationalité de ses ressortissants ne serai que l’équivalant de nos origines régionales. Il s’agira aussi de s’entendre sur quelle Europe nous voulons une simple union économique renforcée, gageons dans ce cas que l’objectif est atteint. Ou pouvons nous aller jusqu‘a envisager la création d’un nouvel Etat où les prérogatives régaliennes de ses Etats membres auraient été abandonnées au profit de ce nouvel Etat. Les ex-Etats n’ayant que des compétences fédérales ou régionales sur le modèle espagnol.

Si la réalisation de cette nouvelle entité n’est qu’une utopie, notre identité, nos valeurs, nos particularismes, notre économie, nos spécificités juridiques auraient ils dipsarus? C’est peu probable, car c’est par le refus d’abandonner quelques particularismes Franco-français, Germano-allemand ou Sloveno-Slovène au profit d’un intérêt commun, que nous aurions échouer à réaliser cette construction. Il nous faut arrêter de vouloir une Europe Française ou Polonaise il faut vouloir une Europe Européenne. Sur l’économie arrêtons, il est aujourd’hui impossible d’envisager une économie purement nationale et n’en est pas plus européenne car elle est internationale. Nos spécificités juridiques c’est peut être là l’un des points les plus délicats, certains systèmes étant profondément différents les un des autres. Ceci dit dans le cadre d’un Etat fédéré rien ne nous empêcherai de maintenir ces spécificités sous forme de lois fédérales, il nous faudrait simplement nous entendre sur certains points comme les questions fiscales ou environnementales. Si malheureusement toutes ces broutilles ne sauraient être levées. Nous n’aurions pas tous perdu nous serions même assurément gagnant car comme nous l’avons vue cette constructions a apporté, apporte et apportera de multiples avantages et en premier lieu, nous n’y reviendrons jamais assez la paix.

Pour cela à l’instar de Pascal et son pari sur l’existence de dieu parions sur la possibilité d’une construction européenne, quelle soit à terme réalisable ou non nous n’avons rien a perdre et tout à gagner.

Nicolas

1 commentaire:

Thibaut a dit…

Merci Nicolas pour ce texte qui marque notre entrée dans la campagne européenne qui va pleinement nous occuper pendant un mois et demi.

En tant que jeunes citoyens engagés à gauche, nous présenterons notre vision d'une europe sociale, démocratique et fédérale.

Face aux politique libérales représentées par Barroso, aux souverainistes (parfois déguisés en gauchistes) et aux partisans d'une destruction de l'Europe, nous démontrerons que seul le vote socialiste nous permettra de changer duablement la politique de notre Union Européenne.

L'élection européenne n'est qu'à un tour. LE SEUL VOTE DE GAUCHE, C'EST LE VOTE SOCIALISTE. TOUS LES AUTRES VOTES FAVORISENT LA DROITE