vendredi 30 janvier 2009

Compte-rendu de la journée d'hier

Hier, c’est « la France qui travaille », et celle qui veut travailler, qui était dans la rue pour dénoncer la politique globale de Sarkozy. Les couleurs du BUG étaient bien sur présentes aux côtés des organisations syndicales, des partis politiques de gauches et des citoyens mobilisés pour défendre les services publics, les emplois et le pouvoir d’achat. Les couleurs du BUG ont même été particulièrement représentées puisque Clovis a répondu à une interview en anglais d’un journaliste qui s’est présenté comme étant de la BBC qu’il a conclu par un magnifique : « …We are waiting for the British to change the world with us ! »

Puis le BUG s’est retrouvé pour une réunion portant principalement sur l’IVG.
Etaient présent : Ludovic, Delphine, Antonin, Nicolas, Clovis, Mahdi, Elisa, Julien, Raphaël.
Après avoir évoqué l’actualité du BUG, nous avons abordé plusieurs sujets d’actualité notamment le plan de relance d’Obama, la polémique de Berlusconi sur le viol et la question de l’entrée des Ulis dans la CAPS. Nous sommes aussi revenus longuement sur le conseil des jeunes des Ulis. Chacun croît en l’intérêt de cette initiative et il est important, pour que le projet soit pérenne, que chaque élu s’y investisse. Le Conseil des Jeunes est un outil de démocratie, il sera ce que ces membres en feront.

Enfin, les bases du débat sur l’IVG ont été présentées par Elisa et Mahdi qui nous ont rappelé l’historique de l’IVG, les démarches à suivre et le contexte dans lequel a été adoptée la loi de 1975. Chacun d’entre nous s’est montré attaché à l’existence d’un droit à l’avortement qui doit être défendu dans le monde entier. Nous sommes cependant conscient que l’avortement n’est pas un acte anodin et qu’il doit intervenir qu’en dernier recours. Enfin Delphine et Ludovic ont pointés les risques actuels d’accès au planning familial et nous ont encouragés à signer cette pétition : http://www.planning-familial.org/petition-defense-loi-neuwirth/

Cette journée riche pour le BUG était aussi malheureusement marquée par des tirs de roquettes du Hamas sur Israël qui n’ont pas cessés. Vous trouverez la réaction de Benjamin à cette situation en commentaire à l’article posté sur ce blog le 14 janvier 2009:

mercredi 28 janvier 2009

Le 29 janvier : dans la rue !



« Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée n'a point de constitution » (Article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen)


Inspirés par Locke et Montesquieu, les révolutionnaires de 1789 ont inscrit au coeur de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen le principe de séparation des pouvoirs. Cette notion a été pensée comme une limitation du pouvoir absolu. « C'est une expérience que tout Homme qui a du pouvoir est porter à en abuser; il va jusqu'à ce qu'il trouve des limites » (Montesquieu - De l'Esprit des lois, Livre XI, 1748).


Cependant, la conception classique de séparation des pouvoirs (exécutifs, législatifs et judiciaires) n’est plus aujourd’hui adaptée à la réalité politique. « Une constitution c’est un esprit, des institutions et une pratique » disait De Gaulle. Aujourd’hui l’esprit, les institutions et la pratique de la Vème République sont tels que la séparation entre les pouvoirs n’est plus que totalement fictive. Plus que jamais depuis 1958, le Président de la République concentre la totalité du pouvoir exécutif, du pouvoir législatif et de l'autorité jurifictionnelle. Pire ! Nicolas Sarkozy refuse aujourd’hui de respecter les seules limites qui pèsent encore sur lui : le cadre juridique de la constitution.


La motion de censure proposée hier par l’opposition et rejetée ressemble beaucoup à une mascarade de démocratie tant on sait bien que le pouvoir n’est ni au gouvernement ni encore moins au parlement mais bien à l’Elysée. La France est la seule démocratie au monde dans laquelle un homme concentre l’ensemble des pouvoirs et ne rends de comptes devant personne : ni devant le parlement, ni devant les citoyens. Son temps de parole n’est même pas décompté dans les médias. Est-ce ça notre conception de la démocratie ?


Depuis presque deux ans les réformes s’enchaînent à un rythme extrêmement soutenu. Pas une semaine ne se passe sans qu’une réforme de grande importance soit décidée par l’Elysée, soit annoncée ou menée à terme. Pas une semaine ne se passe sans qu’il ne soit porté atteinte à la démocratie, à nos valeurs républicaines et sociales. Nicolas Sarkozy s’attaque à toutes les activités et toutes les catégories de population de notre pays. L’air du temps est lourd et l’opposition pris au dépourvu peine à s’organiser à se fédérer… A un tel point que l’omni président pouvait déclarer cet été : « aujourd’hui quand il y a une grève en France, personne ne s’en rend compte. »


Ceci est il irrémédiable ? Non et peut-être sommes nous, aujourd’hui, à un tournant dans le quinquennat Sarkozy. Quelques signes sensibles montrent que la donne n’est pas loin de s’inverser. L’opposition est plus constructive dans ces attaques à un tel point que le ministre du budget en pleine crise se sent obligé de répondre au contre plan de relance proposé par les socialistes. A un tel point que la fronde des députés de l’opposition divise la majorité.


Dans ces conditions, la mobilisation du 29 janvier s’annonce comme un véritable test pour nous. En effet, l’intérêt de cette manifestation est que son mot d’ordre est général. Elle est soutenue par l’ensemble des syndicats et des partis de gauche. Ce n’est pas seulement une réforme qui est contesté mais l’ensemble de la politique de Sarkozy.


Aujourd’hui, dans l’état actuel de notre démocratie, le contre-pouvoir c’est nous !


S’opposer c’est clairement rejeter le démantèlement du service public et proposer un service public de qualité qui substitue à une logique de procédure une logique de responsabilité.


S’opposer c’est refuser la suppression des services publics locaux et proposer de partir d’un diagnostic économique commun des collectivités et de l’Etat afin de créer un service public qui répondent aux besoins de tous.


S’opposer c’est ne pas accepter la déréglementation du droit du travail parce qu’il protège les salariés des abus économiques.


S’opposer c’est surtout, face à cette crise, proposer un projet de société qui replace le citoyen au cœur du système. C’est croire en l’homme plutôt qu’en l’économie. C’est opposer des démarches humaines à la loi du marché.


S’opposer c’est développer sa conscience sociale.


Face à des pouvoirs institutionnels muselés, le 29 janvier, c’est le pouvoir de la rue que nous nous ferons entendre !

dimanche 25 janvier 2009

Petite soirée collage sur le territoire du BUG!!!

Bravant le froid la pluie, la télé sarkozy,et la deprime des dimanches soirs, nos courageux "bugistes" ont parcouru les "terres du BUG" à l'affut des panneaux d'affichage...
Rémy et Nicolas au coeur de l'action!!!











A JEUDI!!

samedi 24 janvier 2009

Le Conseil Municipal des Jeunes des Ulis

Après l'élection de Clovis et Delphine au sein du Conseil Municipal des Ulis, le BUG est très fier d'avoir deux nouveaux membres fraichements élus au sein du Conseil des Jeunes: Elisa et Mahdi.

Le Conseil Municipal des Jeunes des Ulis

1) Qu’est ce que c’est?

Un Conseil Municipal de Jeunes constitue un véritable lieu d’apprentissage de l’engagement individuel et collectif ainsi que de la démocratie. Il apporte aux jeunes une connaissance de la vie locale et des institutions grâce à une réflexion et une collaboration avec les services municipaux, associations et experts.

En outre, un Conseil de jeunes favorise le rapprochement entre les générations et le dialogue entre les citoyens et leurs représentants élus. De par les propositions des jeunes émises au sein du Conseil, celui-ci permet également une amélioration de la politique pour la jeunesse ainsi que de la collectivité tout entière.

2) Les Origines

•Un Projet

À l’origine de la création du Conseil, il y a une équipe municipale qui a pour objectif dans sa campagne de redonner aux jeunes l’envie de s’intéresser à la politique locale, leur permettre d’avoir en main les clés avec lesquelles ils construiront l’avenir qu’ils ont voulu. Le projet se prépare comme tout projet d’animation en définissant les objectifs et les moyens financiers, économiques et matériels d’y parvenir.

Les responsables du projet sur la ville sont DAHOU Sonia (Maire adjointe à la démocratie locale) , BENAADDANE Aziz (Maire adjoint à la jeunesse et aux sports), AUBERT Patrick (élu), DARNAUDET Delphine (élu), BENSAADA Achour (responsable du PIJ).

Une fois le projet accepté, il est utile de demander une adhésion à l’ANACEJ notamment pour accéder aux coordonnées des villes ayant mené des expériences similaires et profiter de nombreux outils pédagogiques.

•Les élections

Dans la plupart des conseils de jeunes, le nombre de conseillers élus est souvent le même que celui des conseillers municipaux, Pour Les Ulis ce nombre est de 32. La durée du mandat est de deux ans ce qui permet aux jeunes de suivre l’aboutissement des projets les plus longs.

Sur la ville des Ulis, il a été décidé d’élire un nombre égal d’hommes et de femmes pour la parité, combat important aux yeux de la municipalité. C’est donc 8 jeunes de chaque établissements scolaire (2 collèges, un lycée) et 8 jeunes non scolarisés ou scolarisés hors de la ville, âgés de 13 à 19 ans qui seront élus au Conseil.

Les élections ont donc eu lieu le 22 janvier 2008 dans chaque établissements et au PIJ (point information jeunesse) au suffrage universel direct. Le dépouillement c’est fait par des jeunes encadrer par des adultes.


Les élus sont :

Collège des Amonts :
KUTALA Dorcas, FROIDEFOND Johanny, HANIFI Najib, BOLUKA Kelvin, BENNAISSA Saphiya, HRICHA Soufiane, MARTINS Nancy, PETIT Linna.


Collège de Mondétour :
GADIO Moussa, CAMPAGNET Maxime, CRAVERO Julie, DESCUDE Préscillia, JACHYM Anne-Laure, LECOMTE Laura, TIMARD Julie

Lycée de l’Essouriau :
BOUREKACHE Afif , OUADAH Merwan, COHEN Elisa, MALAYA Johanna, GHAIB Ibtissem, GOMES Victor, BOUCHEKER Tarik, BAH Ramata, RIGELO Raphaél, HANTOU Marco,

Sur Les ULIS :
OUALI Saoulayman, BENOIT Tatiana, DIOLE Sada, PARIS Mahdi, COULIBALY Hawa, NASCIMENTE Angela, LERANDY Leslie, DELAUNAY Josselin.


Il y’a un nombre plus important d’élus sur le Lycée de l’Essouriau à cause du manque de candidat sur le collège de Mondétour. Il est important de noter la forte participation du collège des amonts.

La première séance plénière (séance qui réunit le conseil municipal et le conseil de jeunes) aura lieu le 7 février 2009 et officialisera ces résultats. Le premier acte du conseil de jeunes des Ulis sera de donner un nom officiel au conseil.





Mahdi-P.

Annexes :

•Le Conseil: un lieu d’apprentissage.
Les membres du conseil doivent apprendre à respecter certains temps de parole, à écouter leurs camarades—même ceux dont l’avis diffère du leur—à s’exprimer clairement pour mieux défendre leurs idées. Le statut d’«élu» est nouveau pour ces jeunes conseillers: c’est pourquoi ils doivent apprendre à se considérer comme des représentants d’une partie de la population. Leurs décisions n’engagent pas qu’eux-mêmes mais aussi tous ceux qu’ils représentent.

•Espace:
La salle dans laquelle se retrouvent les jeunes doit être propice au travail en groupe et aux échanges: elle doit notamment permettre une disposition des tables «en U» ou en rond pour que tous puissent se voir et s’interpeller. On peut prévoir des casiers ou une armoire spécialement destinés aux membres du conseil de façon à ce qu’ils y entreposent leurs documents.

•Temps:
Il est préférable de définir dès le début de l’année les jours et heures des réunions du conseil. Prévoir qu’elles ne durent pas plus d’une heure trente lorsqu’elles se déroulent après la classe. Dans un souci d’efficacité, l’ordre du jour de la prochaine réunion se décide lors de la réunion précédente. En fonction de l’ordre du jour, on prévoit soit une séance plénière soit la réunion d’un comité spécifique.

•Collaboration:
Il est important que le Conseil de jeunes collabore avec les dispositifs mis en place par la collectivité (Maisons de la Jeunesse, Centres de loisirs) et les partenaires institutionnels et associatifs afin que son travail soit efficace. En outre, la concrétisation des objectifs d’un Conseil de jeunes, son bon fonctionnement et son animation requière des adultes formés ainsi que des animateurs professionnels ou bénévoles qui orchestrent ce projet.

Le budget de fonctionnement d’un CMJ est pris sur le budget de la commune.
Il est composé de deux parties:
•budget global: frais de fonctionnement et les quelques projets récurrents. Ces frais sont pris en charge par la commune.
•budget pour projets spécifiques, dont le montant est très variable. Si les projets naissent en cours d’année, ils n’ont pas été inscrits dans le budget primitif et doivent être examinés par le conseil municipal. Pour certains projets de grande ampleur, on peut demander des subventions au Conseil Général ou Régional, ce qui sera fait par l’animateur car il s’agit de monter un dossier assez complexe.

mercredi 21 janvier 2009

30 000 expulsions par an c'est la honte


Aujourd'hui SOS racisme lance sa campagne "30 000 expusion par an c'est la honte"

Nous sommes totalement solidaire avec cette démarche.

Mobilisons nous!

http://www.c-est-la-honte.com/

"Mr. President..."

Si le blog du BUG est un outil d'expression militante, il est aussi une tribune politique, philosophique ou du moins de réflexion, c'est donc dans cette optique que je m'exprime à travers cet article. Aujourd'hui était un jour très particulier, nous n'en avions pas encore parlé sur la toile, mais ce sera chose faite à présent : Barack Hussein Obama est Président des Etats-Unis d'Amérique.

Voilà un sujet on ne peut plus abordé pourtant, encore aujourd'hui, son nom à peine prononcé, des débats interminables se profilent déjà. Plus de deux mois et demi après son élection, on trouve encore matière à discuter, polémiquer et surtout espérer. En effet, si le mot "hope" était un slogan de campagne pour le candidat démocrate, il est devenu une réalité pour la majorité des américains mais aussi pour des nations entières de notre planète. La France en fait partie évidemment, l'espoir est au centre de nos pensées à sa vue et à l'écoute de ses discours. La fascination devant ce pays, où tout semble possible, devant cet homme à la carrure majestueuse, à l'élégance, à la justesse de ses mots, à l'intelligence dont il fait preuve,... On semble manquer d'adjectifs, de superlatifs, de comparaisons ou autres figures de style pour qualifier le 44e Président américain : la ferveur et la fascination sont intactes.

Cependant, en prenant du recul, et c'est très dur tellement l'émotion semble forte, que peut-on conclure de ces événements ? Il paraît très dur de prononcer un avis définitif sur la question lorsque l'on parle de "moment historique", de "never happened before" ou encore de changements pour tous les citoyens du monde. Ce changement justement, ce fameux "change has come", est-il réellement arrivé ? Impossible de répondre après seulement quelques heures de mandat effectuées évidemment, mais la symbolique de cette élection semble avoir déjà provoqué un électrochoc. L'Amérique s'est réveillée, de retour sur le devant de la scène, à la tête de l'alliance occidentale.

C'était l'un des points abordés dans le discours d'investiture. M. Obama parlait de lutte contre le "fascisme et le communisme" dans le passé, mais de façon "humble" pas seulement grâce à l'arsenal américain. Doit-on y voir un changement dans la politique étrangère des Etats-Unis, les mots le traduise, espérons que cela soit le cas dans la réalité...

Cependant, ce retour n'est pas sans nous rappeler le chantier international qui attend l'Amérique, son poids dans le monde politique international permettrait la résolution de situations envenimées ou trop longtemps laissées de côté. Mais cela doit se faire dans l'intérêt de tous pas dans celui des lobbies américains comme cela a été le cas depuis trop longtemps. Difficile d'imaginer que cela se réalise mais pourtant, cet homme a réveillé quelque chose d'enfoui en nous depuis des temps "immémoriaux" : l'espoir du changement.

Depuis que je suis né, le monde qui m'entoure en tant qu'occidental semble comme presque figé, les problèmes ne se règlent qu'avec des réformes, des plans à court terme car nous semblons avoir atteint le sommet du développement en matière économique, sociale, philosophique et politique. Nous targuer d'être les inventeurs des droits de l'homme, pour d'autre d'être les ambassadeurs de la liberté, ramener tous les bienfaits de l'humanité à la civilisation occidentale nous a tous fait oublier que rien n'est acquis et que nous ne sommes pas seuls. Nous devons nous entraider, pas en apportant la bonne parole ou la liberté mais bien en nous mélangeant, en discutant et partageant. Notre communautarisme méprisant nous mène à l'ignorance.

Alors si Barack H. Obama n'est pas forcément le messie, la solution à tous les maux du monde ou encore Superman venu nous filer un coup de main. Non, au contraire, il représente justement l'idée que la solution ne viendra pas forcément des Etats-Unis, ou même de l'Occident. Par son ouverture, la complexité de sa personne, de ses origines, des cultures qui l'imprègnent il représente bien plus que le rêve américain.
Un nouvel ordre semble se mettre en place : le métissage de nos mondes. C'est là peut-être la porte de sortie à notre cloisonnement et notre renfermement commun.

Dès lors, il est le symbole que, oui...nous pouvons.


"C'est qu'au fond, il n'y a qu'une seule race : l'humanité."
Jean Jaurès



Antonin.

lundi 19 janvier 2009

Prison: l'escalade de Sarkozy

« Une société se juge à l’état de ses prisons » Albert CAMUS

C’est de manière tragique qu’a débuté l’année dans les prisons françaises puisqu’on assiste, depuis le 1er janvier, à près d’un suicide de détenu par jour. Les rapports dénonçant le non-respect des droits fondamentaux dans les lieux de détention s’enchaînent (notamment par le Comité de Prévention de la Torture) et la France vient de se faire condamner par la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
Que faut-il pour que la question du sens et du rôle de la prison soit abordée en France ?

Dans notre organisation républicaine, la prison doit répondre à un équilibre entre les nécessités de l’ordre public et la sauvegarde des libertés individuelles. Par nature, la détention, c’est une remise en cause de la liberté d’aller et venir. Ceci se justifie par les nécessités de l’ordre public : la sécurité publique (la protection de la population contre des personnes potentiellement dangereuses), la sanction des délinquants et criminels, et la réinsertion.
C’est dans la recherche de cet équilibre que notre système juridique repose sur des principes séculaires simples : « Nul ne peut être arbitrairement détenu », « il n’y a point de crime ou de délit sans l’intention de le commettre », « La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires », « Nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit et légalement appliquée. » Ces principes sont inscrits dans la DDHC, dans la Constitution Française et dans le Code de Procédure pénal.

Or on assiste, et plus encore depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à un double mouvement qui mettent à mal ces principes :
• Une machine carcérale en surchauffe. Avec près de 64 000 détenus pour 50 693 places opérationnelles (Chiffres du ministère de la justice) la population carcérale a augmenté de 7,8 % en seulement deux ans. Pire, avec 115 décès contre 96 l'année précédente, le nombre de suicide a augmenté de 20%. Pour cause, les conditions de détentions sont totalement indignes : difficulté d’accès aux soins médicaux, entassements dans les cellules… Tout ceci est aggravé par le tournant sécuritaire de l’administration pénitentiaire qui se manifeste par des fouilles à répétitions, des humiliations et tabassages, des mises en isolement (mitard) pendant plusieurs journées, le tourisme carcéral… Tout ceci est possible parce que la prison reste une zone de non droit parce que le règlement intérieur est la norme principale en prison, et parce que le juge administratif refuse encore de contrôler les actes de puissance publique dans les prison en raison de la sécurité. En effet, même si ceci est en voie d’évolution, pour le juge administratif le droit s’arrête aux murs de la prison en raison des conditions particulières de la détention et la nécessité de sécurité qu’elle implique.. Aujourd’hui au nom de la sécurité tout est autorisé. Y compris les atteintes les plus manifestes aux droits de l’homme. Pourquoi ne pas définir un cadre juridique clair des lieux de détention ?
• Une escalade dans la loi pénale qui vient contredire l’ensemble des principes fondateurs de notre tradition républicaine.
Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, on assiste à une escalade de la loi pénale : peine planchers pour les multirécidivistes, remise en cause de l’ordonnance de 1945 qui prévoit un statut pénal spécial pour les mineurs de 16 ans (alors même que l’enfermement des mineurs se solde par un taux de récidive de 85%), fin de l’irresponsabilité pénale, rétention de sûreté…

Il ne s’agit pas ici de faire de l’angélisme par rapport à la population très particulière que constituent les détenus, ou de dénoncer en bloc le système carcéral, mais d’ouvrir une réflexion sur le sens de la peine de prison. On parle de réinsertion, mais la question est de savoir comment cette peine peut elle être restructurante dans la mesure où elle bafoue la dignité humaine ?
Pourquoi est-ce qu’aujourd’hui elle constitue notre peine de référence alors que l’on constate que la récidive est énorme à la sortie de prison ? Ce taux de récidive est plus important que toute autre alternative à l’incarcération.
Par ailleurs il faut préciser que c’est la peine qui coûte la plus chère (elle coûte 1 600 € par mois et par détenu).
Enfin et surtout cette peine désocialise l’individu au lieu de permettre leur réinsertion.
Ne faudrait-il pas envisager la prison comme une peine plus exceptionnelle, notamment pour les personnes dangereuses ?
Cela nécessiterait de recourir en priorité aux alternatives à la détention (obligation de soins, suivi socio-éducatif, travail d'intérêt général, amende, suspension du permis de conduire, sursis avec mise à l'épreuve, etc…)

Pourquoi ne pas faire de la prison une peine de dernier recours ?

samedi 17 janvier 2009

Socialisons les pertes, les actionnaires s’occupent des profits.

Il y seulement trois mois, faut-il le rappeler, les seuls Etats de l’Eurogroupe injectaient quelques 1 800 milliards d’Euros, dans les banques pour les sauver de la faillite. Évidemment, il s‘agit dans une très large majorité de « faux argent », de prêts qui (nous dit-on) seront remboursés après la crise. Après la crise…

Ces banquiers, ces actionnaires qui depuis trente ans ont crié « Moins d’Etat ! Moins d’Etat ! Méchant l’Etat ! Communiste l’Etat ! Laissez faire la loi du marché. Tuons le père» sont revenus voir papa parce qu’il faisait froid dehors.
Bref, l’Etat a joué le rôle de pompier du capitalisme financier. Heureusement. Mais pourquoi ?

Jeudi, Nicolas Sarkozy demandait aux entreprises, notamment aux banques, de limiter les rémunérations de leurs dirigeants et de leurs actionnaires.
Le lendemain, lors d’une conférence de presse, Georges Pauget, Président de la Fédération des Banques Française et Directeur Général de Crédit Agricole mettait les choses au clair en déclarant : « les dividendes relèvent du conseil d'administration et des assemblées générales ».
Ou comment expliquer en une phrase : l’Etat n’a pas nationalisé les banques il a simplement nationalisé les pertes. L’Etat n’a pas pris les moyens de prévenir la crise économique et sociale qui est encore devant nous, il a simplement donné les liquidités pour que la finance reprenne ces droits alors qu’elle venait de mener le monde au bord du gouffre. L’Etat, parce qu’il n’a pris aucun contrôle sur la destination de l’argent qu’il versait, ne peut même pas exiger une meilleure répartition du capital en temps de crise sociale.
Le banquier en chef qui n’a apparemment peur de rien a continué : « De même que nous avons eu besoin de nos actionnaires dans le passé, sans doute dans le moyen terme nous devrons les solliciter de nouveau ».
Ben oui ! Pourquoi on changerait un système qui gagne?
Pour dire les choses encore plus clairement : l’ensemble de la population vient de s’endetter sur des dizaines d’années et va connaître une très grave crise économique et sociale, pour que quelques improbables actionnaires (les mêmes qui sont à l’origine de la crise financière) continuent de s’en mettent… plein les fouilles !

Dans le principe même, tout ceci est grossier. En pratique, face aux plans sociaux qui s’enchaînent, au surendettement des ménages et aux finances publiques de plus en plus tendues, c’est absolument immoral, insoutenable et révoltant à l’extrême.

Pour conclure notre banquier a fini par le clou du spectacle : « Attention à ne pas faire des banques les boucs émissaires de la crise actuelle. Les banques françaises font pleinement leur métier, elles financent l'économie »…

jeudi 15 janvier 2009

Socialiste ?

Bertrand à l’UMP, Hortefeux aux affaires, NKM au numérique et…

Cela aurait pu être un mini remaniement ministériel comme on en a l’habitude. Ce petit jeu des chaises musicales par lequel tous les gouvernements, de droite comme de gauche, font les ajustements techniques nécessaires pour redonner un nouveau souffle à l’action ministérielle. Ce petit jeu qui inspire tant les petites phrases des journalistes qui desservent les bons et les mauvais points…

Cela aurait pu être un mini remaniement ministériel comme on en a l’habitude sauf qu’aujourd’hui un ex responsable du Parti Socialiste vient d’être nommé au ministère de la honte. Soyons clair, qu’un ministère s’occupe de l’ensemble des problèmes liés à l’immigration peut être une bonne chose. Ce qui ne peut être accepté aujourd’hui c’est la politique de ce ministère.
Il est inacceptable, tout d’abord, dans un but politicien, de lier la politique de l’immigration avec le concept « d’identité nationale ».
Il est inacceptable d’axer l’ensemble de la politique de l’immigration sur des chiffres.
Il est insupportable surtout d’assister aujourd’hui à une traque organisée et méthodique des sans papiers (1), et ce jusque dans les écoles.

Cela ne peut plus durer !

Nous soutenons aujourd’hui le communiqué commun de 9 associations qui qualifient cette politique de déni d’humanité (2). Nous soutenons aussi la campagne "30 000 expulsions par an, c'est la honte" qui sera lancée par SOS Racisme mercredi prochain (3).

Ensemble refusons cette politique. Demain matin, au moment où Eric Besson prendra ses fonctions dans son nouveau ministère, souhaitons ardemment qu’il se souvienne qu’il a été un militant d’un parti souhaitant replacer l’humain au cœur de notre politique…

Liens :
(1) Interview de Jean Pierre Dubois, Président de la Ligue des Droits de l’Homme : http://contrejournal.blogs.liberation.fr/mon_weblog/2007/09/jean-pierre-dub.html

(2) Communiqué commun des Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE), du réseau ELENA France, d’Emmaüs France, de la Fédération de l’entraide protestante (FEP), de La Cimade, de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), du Réseau éducation sans frontières (RESF), du Secours Catholique - Syndicat des avocats de France (SAF) : http://www.ldh-france.org/20-mois-de-ministere-de-l

(3) Campagne « Un chiffre, un homme » http://www.sos-racisme.org/

mercredi 14 janvier 2009

Conflit israelo-palestinien

« C’est lorsque les canons grondent que nous avons particulièrement besoin du droit. Toute lutte menée par l’État – que ce soit contre le terrorisme ou contre un autre ennemi – doit être conduite selon les règles et en application du droit. La guerre contre le terrorisme est également une guerre du droit contre ceux qui le combattent »
Déclaration de Aharon Barak, ancien président de la Cour Suprême de l’État d’Israël 2006

Alors que nous passons aujourd’hui la barre symbolique des 1000 morts palestiniens, le conflit israélo-palestinien atteint une dimension dramatique face à laquelle nous ne pouvons nous taire.

Nous voulons aujourd’hui affirmer, qu’à nos yeux, aucune violence contre des civils n’est justifiée qu’il s’agisse des tirs de roquettes du Hamas ou de l’offensive terrestre d’Israël.
Nous voulons aujourd’hui rappeler, qu’à nos yeux, l’existence d’un Etat palestinien pleinement souverain et la sécurité d’Israël sont les conditions d’une paix juste et durable.
Nous voulons aujourd’hui préciser que seule une issue politique, et en aucun cas militaire, peut atteindre cet objectif.
Nous voulons enfin affirmer que c’est la conscience de chacun et la résistance à l’instrumentalisation politique de la religion qui offrira enfin les conditions de l’installation d’une paix dans cette région.

PS: Cet article peut être lu comme un éditorial puisque nous aborderons, lors de notre prochaine réunion du BUG, afin de mieux comprendre la situation, l'histoire du conflit israelo-palestinien.

lundi 12 janvier 2009

Voeux de Maud OLIVIER

"Le bonheur c'est comme une ville, ça se construit"

C'est de manière extrêmement ludique et originale qu'a débutée la cérémonie des vœux de la Maire des Ulis Maud Olivier. Pendant quelques minutes, l'ensemble des invités a quitté 2009 et l'espace Boris Vian pour plonger dans la Grèce antique et assister au débat passionné de trois citoyens sur l'agora. A travers un jeu de scène remarquable et un dialogue rempli d'humour, de philosophie et de parallèle avec l'actualité ulissienne, Praxagora et ses contradicteurs ont abordé plusieurs problématiques de la vie des Ulis.

Maud Olivier a ensuite rappelé que c'est ensemble que ces problématiques seraient résolues. Dans un discours particulièrement axé sur la démocratie participative et les valeurs environnementales et sociales, la Maire des Ulis a précisé les actions concrètes mises en œuvres en 2008 et dans les années à venir.
Qu'il s'agisse de la politique du logement, du Conseil des Jeunes, des assises du sport, de la votation citoyenne ou de la défense des services publics locaux, l'action de la mairie des Ulis sera très largement détaillée quotidiennement sur ce blog.

"Le bonheur c'est comme une ville, ça se construit"

vendredi 9 janvier 2009

2009, c'est parti!

Bien que peu présent sur ce blog, notre groupe a connu en 2008 une année très enrichissante sur le plan des idées comme dans l’action militante.
C’est avec une grande motivation que le BUG entame cette nouvelle année 2009 qui s’annonce chargée politiquement.

Plusieurs objectifs seront poursuivis cette année par notre groupe et tout d’abord celui de reprendre vie sur ce blog. Seront donc détaillés ici très régulièrement nos actions, nos prises de position et nos réactions sur le vif à l’actualité.

Nous souhaitons poursuive en 2009 notre action dans trois objectifs :

· Le premier est le développement de notre éveil politique et de notre conscience sociale. En effet, dans un contexte économique, social et international très complexe et très dur, le BUG souhaite poursuivre en 2009 sa réflexion sur des sujets d’actualités dans le but d’élaborer un véritable projet de société qui replace l’homme et l’environnement au cœur du système.
· Mais s’il faut penser global, il nous faut aussi agir local. Notre deuxième objectif est de participer à la reconstruction d’une gauche forte et militante. Que ce soit dans le cadre des élections européennes, par l’intermédiaire des élus du BUG au CM des Ulis ou à travers les rendez-vous important de nos communes le BUG souhaite poursuivre son action militante.
· Enfin à le BUG reste très attaché à la vie de son groupe qui est à l’image du monde que nous voulons : collective et solidaire.

2009 s’annonce comme une année politique chargée. Nous sommes prêts !